Prononciation : attention aux guets-z’apens…
Bonjour, dans une dictée de concours (ECE 2013), je suis tombé dans le piège des « prêts-à-porter » (que j’ai cru à tort invariable), ayant été induit en erreur par la lecture de Line Sommant qui l’a prononcé « des prêts-ta-porter ». Je suppose bien sûr que sa prononciation était légitime et qu’il s’agit d’une dérogation exceptionnelle aux règles de liaison, mais je n’en ai pas trouvé confirmation dans mes dictionnaires. Ma question est donc : les mots au pluriel « prêts-à-porter » et « guets-apens » (il y en a peut-être d’autres) se prononcent-ils bien de la même façon qu’au singulier, c’est-à-dire en faisant la liaison comme s’il n’y avait pas de ‘s’ au premier mot (des prêtaporter, des guetapens) ou devrait-on au contraire faire entendre le ‘s’ du pluriel (des prêzaporter, des guézapens) ?
Bonjour.
On trouve la réponse pour « guet-apens » dans le Larousse des difficultés de la langue française et dans le dictionnaire de l’Académie, qui précisent tous-deux que le pluriel (« guets-apens« ) se prononcer comme le singulier (guètapan).
Ce n’est par contre pas précisé pour « prêts-à-porter » !
Mais si on écoute la prononciation du dictionnaire Larousse en ligne, « prêt-à-porter » se dit « prétaporter » et « prêts-à-porter » se dit « préaporter« .
Cordialement
Merci PhL, effectivement si une prononciation non conforme à l’orthographe est admise pour guets-apens, on peut admettre que cela soit aussi le cas pour d’autres mots du même type dont prêts-à-porter (quant à la prononciation du Larousse en ligne, on va dire qu’ils ne se mouillent pas trop — une sorte de syndrome des cent heuros… :). Bonne journée…
On peut surtout s’interroger sur l’existence même d’un pluriel pour le substantif prêt-à-porter. Celui-ci qualifie un secteur de l’industrie textile, comme le sur-mesures, et ne s’emploie au pluriel que par abus de langage (pensez à aéronautique, informatique ou métallurgie).
En tant qu‘adjectif, les traits d’union sont injustifiés et l’accord se fait banalement : « Je n’achète que des vêtements prêts à porter » ou « Je ne me vêts que de fringues sur mesure ».
La prononciation suit…
N.B. Le mot guet-apens – à la différence de tant d’autres mots composés – a perdu tout lien avec ses radicaux d’origine. À ce titre, il devrait être soudé en « guetapens », évitant ainsi de fumeuses réflexions sur son pluriel et sa prononciation. Oubli des rectifications de 1990. Il faudra attendre…