Présent ou subjonctif présent ?
Bonjour,
Je suis face à un problème de conjugaison afin de savoir quand est-ce qu’on emploie le présent et le subjonctif présent. Je commence sincèrement à perdre espoir dans la mesure où même en appliquant à la lettre la règle, une fois sur deux ça ne marche pas. En effet, je remplace par tout ce que je peux mais je n’y arrive pas.
Est-il possible de me donner un conseil, j’en serais très reconnaissant !
Je vous en remercie,
Andy
Cher Andy,
Je suis touchée par votre désarroi et me demande comment vous aider. Pourriez-vous donner un exemple où la règle /les règles que vous appliquez vous induisent en erreur ?
Les verbes qui, à l’indicatif présent, se terminent par « -ions » ou « -iez » aux 1re et 2e personnes du pluriel (« nous rions », « vous criez ») prennent un « i » supplémentaire à l’imparfait et au subjonctif présent (« nous riions », « que vous criiez »). Notez que les formes de ces verbes sont identiques à l’imparfait et au subjonctif présent.
Pour distinguer le présent de l’imparfait, il suffit de remplacer « nous » par « je » et « vous » par « tu » :
Nous rions jaune quand on se moque de nous. = Je ris jaune quand on se moque de moi. ? On met le verbe au présent : nous rions.
Vous riiez jaune quand on se moquait de vous. = Tu riais jaune quand on se moquait de toi. ? On met le verbe à l’imparfait : vous riiez.
Cette méthode risque de se révéler moins efficace pour distinguer le subjonctif de l’indicatif, les deux formes se prononçant souvent de la même façon à l’oral (« je rie », « tu ries »/« je ris », « tu ris »). Il sera souvent préférable de remplacer notre verbe par un autre tel que « faire ». Je comprends que vous riiez jaune quand on se moque de vous. = Je comprends que vous fassiez… ? C’est le subjonctif qui convient, on redoublera donc le « i » : vous riiez.
N.B. Le problème et la solution sont les mêmes pour les verbes en « -er » (« vous employez », « vous employiez »).
Voici le cours donné,
Merci pour votre aide
Je dois être un peu dure de la « feuille »… façon de dire, mais je n’ai pas bien compris le sens des « ? » dans vos phrases. Si c’est une question, vous avez bien répondu avec la bonne orthographe.
Dans la seconde partie de votre texte vous pouvez fort bien remplacer le verbe par « faire », mais le fait d’utiliser « que « , soit » Je comprends que vous riiez. jaune quand… » vous indique qu’il faut un subjonctif.
Cela mis à part, je n’ai pas vu d’exemple où vous vous fourvoyez. Et quand vous dites « Voici le cours donné », s’agit-il du texte écrit ?
Bonjour Andy,
Cette règle est assez dense. Le subjonctif s’emploie généralement après « que » mais aussi quelquefois après « qui ». Et il y a des exceptions, bien sûr !
Il faut se poser la question suivante : s’ agit-il d’une pensée ou d’une déclaration ? Exprime-t-on un sentiment ou un ordre ?
Tout ce qui est de l’ordre du doute ou du sentiment amène au subjonctif.
Exceptions :
– pour le verbe « espérer »
– pour les formes interrogative et négative des verbes de pensée ou de déclaration
– pour « après que »
Exemples:
– J’aime que tu lises des romans français : …. Aimer est un verbe de sentiment, donc subjonctif
– je constate que tu lis des romans français : …. Constater est un verbe de déclaration, donc indicatif
– j’ espère que tu lis des romans français : … Espérer est un verbe de sentiment , mais c’est l’exception !
– je souhaite que tu lises des romans français : souhaiter est un verbe de sentiment, donc subjonctif
– je crois que tu ne lis pas de romans français. : croire est un verbe de pensée et il est à la forme affirmative, donc on emploie l’indicatif
– Je ne crois pas que tu lises de romans français : c’est une pensée mais à la forme négative , donc on emploie le subjonctif
– je voudrais te parler avant que tu ne lises ton roman : avant que est une expression conjonctive donc on emploie le subjonctif
– je voudrais te parler après que tu as lu ton roman : … Exception pour « après que »
Dernière chose : on veut pouvoir insister sur quelque chose dont on est sûr et donc on emploie l’indicatif.
exemple:
– il ne croit pas qu’il soit malade : verbe de pensée, forme négative donc subjonctif
mais ….
– il ne croit pas qu’il est malade : il est malade , c’est une certitude mais lui ne le croit pas.
Si tu as un doute sur des exemples, on peut essayer de voir si cela correspond bien a ces règles.
Merci pour vos réponses,
Sylvamat merci pour votre longue explication et bien détaillée. Je vais en prendre compte lorsque je serai confronté à cette règle en plus de faire des remplacements par les verbes donnés dans le cours.
J’espère que je n’aurai plus de difficultés à présent !
Encore merci !
Andy,