Préfixe co
Bonjour,
Il me semblait que la règle était simple : les mots formés à partir du préfixe « co- » s’écrivent en un seul mot (coauteur, copilote, covoiturage…) sauf si le mot qui suit est un nom composé (co-porte-parole) ou commence par un i, auquel cas on utilise le tréma pour que la prononciation soit correcte (coïnculpé, coïncidence…). Pourtant ma cheffe me refuse le mot « coïnfection » et veut que je l’écrive « co-infection ».
Qu’en pensez-vous ?
Cathy Lévy,
Mais je suis pas en désaccord avec vous ! J’ai indiqué que « coïnfection » n’était pas dans les dictionnaires ! Toutefois, j’ai ajouté qu’il n’était pas absent de l’usage – ce que nous avons montré Ann et moi. Puis j’ai conseillé à Ann de se ranger à la manière de voir de sa cheffe, tout en lui faisant observer que « coïnfection » n’est pas absent de l’usage.
Toutefois, il y a les ouvrages dictionnairiques – qui divergent entre eux parfois, d’ailleurs ! – et l’usage. A cet égard, je considère que vous sous-estimez la valeur des auteurs figurant sur Books Ngram Viewer : ce sont des personnes (auteurs ou écrivains) qui ont écrit un ou plusieurs ouvrages soumis, de plus, à la vigilance des correcteurs et réviseurs ! Il ne s’agit pas de gens qui écrivent sur Facebook !
Je trouve que vous généralisez un peu vite, en sous-estimant vous-même « les gens qui écrivent sur FaceBook » comme vous dites. À noter que je n’en fais pas partie 🙂
Coïnfection se lit co -ine- fection.
Coinfection se lit coin – fection.
C’est pour cela qu’on vous demande d’écrire : co-infection.
Coïncidence ne se prononce pas « co-ine-cidence », me semble-t-il
Juste Cathy !
J’allais faire la même remarque, mais comme je suis nul en phonologie, je me suis abstenu.
« Coïnfection » est un mot qui n’existe pas !
C’est la seule raison pour laquelle votre supérieure ne l’accepte pas. La seule orthographe reconnue est bien « co-infection ».
Pourtant, Le Monde écrit « coïnfection » dans ses articles. https://www.lemonde.fr/archives/article/2001/09/07/la-coinfection-par-le-virus-du-sida-et-un-virus-benin-prolongerait-la-vie-des-malades_220913_1819218.html
Si l’on regarde d’autres sites, aussi sérieux (enfin, je pense), par exemple https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/expressions-francaises/si-vous-connaissez-la-regle-du-trait-d-union-vous-etes-un-expert-de-la-langue-francaise-20190628 , on retrouve la règle que j’ai énoncée, qui ne souffre visiblement d’aucune exception. Pour faire suite à la remarque de Cathy Lévy, les mots créés avec des préfixes n’apparaissent pas tous dans les dictionnaires…
Anne,
On dit qui ne souffrent aucune exception. 🙂
Anne,
Prince,
On peut trouver tout ce qu’on veut et son contraire sur internet, je ne vous apprends rien.
Les rédacteurs de ces articles, et les auteurs en général, ne sont pas infaillibles, loin de là, vous le savez aussi.
En tout cas, ils ne peuvent pas, à mon sens, être donnés comme référents en matière de langue française.
Nombreux sont, d’ailleurs, ceux qui « s’arrangent » avec la langue selon des règles maison », en prétendant qu’il s’agit de littérature, de figure de style, de poésie, enfin tout ce qui échappe au commun des mortels. Et ça, à toutes les époques, depuis que l’homme écrit.
Ce « coïnfection » me semble avoir été créé « à l’oreille », comme on dit en musique. Employer un néologisme ne le fait pas entrer pour autant dans le langage académique.
Aussi, je continue à me fier au référents les plus crédibles et compétents dans ce domaine.
Prince,
Je souhaite vous préciser que je ne suis pas l’auteur du vote négatif qui vous a été attribué, et même je ne le comprends pas, car j’ai justement trouvé votre réponse intéressante.
Je ne suis pas non plus en désaccord avec vous, vous m’avez mal comprise, je voulais juste exprimer mon point de vue, puisque j’ai été mise en cause nommément par Anne.
Nous sommes ici pour donner certaines réponses aux questions qui sont posées, de façon simple et concise si possible. Et par oui ou par non si possible.
Oui, bien sûr, on peut toujours trouver des exceptions, mais qui viennent confirmer la règle, ne l’oublions pas.
Je ne sous-estime personne, loin de moi cette intention, j’ai appris l’humilité vous savez.
Mais je constate que même les grands intellectuels français _ et ça ne date pas d’hier ! _ font des pataquès, des fautes d’orthographe et des erreurs de langage au quotidien. Et depuis qu’il n’y a plus de correcteurs dans les rédactions et les éditions, c’est encore plus visible.
Les académiciens eux-mêmes peuvent faire des erreurs, et diverger sur de nombreux points, très régulièrement.
Prince,
Ce qui m’a toujours amusée chez vous, c’est que vous prenez toute réponse qui ne va pas dans le sens des vôtres comme une agression dirigée contre vous.
Et dans ces cas-là, vous oubliez que nous savons lire couramment, et vous vous sentez obligé de répéter ce que vous avez déjà dit, et bien souvent plusieurs fois.
Un conseil : détendez-vous. Ce n’est pas une guerre, inutile d’insuffler un air de discorde quand il n’y a pas lieu.
Mes bien cordiales salutations,
Cathy
Cathy,
Enfin, sachez que lorsque j’insiste, c’est après avoir obtenu confirmation de plusieurs dictionnaires et/ou grammaires, voire de l’Académie française.
J’apprécie vos réponses en général et toujours la qualité et la précision de votre français.
Cordiales salutations.
Joël
Oui, Anne, et pas seulement Le Monde ! J’ai trouvé cette graphie quatre fois sur Internet en effectuant une petite recherche.
Toutefois, je ne l’ai trouvée dans aucun des dictionnaires que j’ai consultés, et les auteurs l’utilisent très rarement.