Pouvoir « de » ?
Bonjour.
Je viens de lire cette phrase : « Mettez-le entre les mains d’un petit garçon de quatre ans un jour de pluie ou de vent cet été, il pourrait de ne pas rêver très longtemps ».
Est-ce un emploi correct de « de » avec le verbe pouvoir que je ne connais pas ou une faute ?
Merci pour vos avis.
Bonjour,
Vu de loin, Sébastien Lapaque est la fine plume du «Figaro littéraire» qui vénère saint Augustin, Bernanos, le Général et le rugby. Une sorte de boy-scout cultivé, fort en gueule quand ça le démange, un peu vieille France pour tout dire.
Son livre « Autrement et encore » est une chronique littéraire et politique des années 2010 à 2012, C’ est un viatique contre les attaques de la médiocrité ambiante et les laideurs collatérales du capitalisme triomphant. Littéralement empoisonné par la vulgarité contemporaine, mais nourri et protégé par la fréquentation roborative d’une bibliothèque ouverte à deux battants, où circulent en liberté idées, mémoires des actes, poésie et souvenirs de voyages, Sébastien Lapaque regarde le monde …
Voici un extrait de ce livre où figure la phrase que vous citez ─ sans aucun doute, mal retranscrite.
Ce n’est pas clair, et le « de » me semble superflu…
De plus, il semble y avoir une superbe anacoluthe : quel est le sujet de « pourrait » ?
Ce papier parle des dictionnaires, et compare l’usage du Larousse à celui du Robert.
Le Larousse ferait rêver les enfants, grâce à ses illustrations, ce que ne ferait pas le Robert.
Ici le petit garçon a le Robert entre les mains, un jour de pluie.
Le sujet de ‘pourrait » est l’enfant dans ce contexte.
Voilà une question plaisante.
J’aurais tant aimé pouvoir trouver une belle explication. S’agissant toutefois d’un livre écrit dans une langue assez standard, il eût été étonnant d’y trouver un emploi aussi rare de « pouvoir ».
En l’occurence, l’extrait authentique du livre ne correspond pas du tout à la phrase citée :
« Mettez-le entre les mains d’un petit garçon de quatre ans un jour de pluie ou de vent cet été, il ne va pas rêver très longtemps ».
Disons, pour simplifier, que l’emploi de « il pourrait de » dans « il pourrait de ne pas rêver très longtemps » est simplement une coquille.
Ainsi, l’existence du verbe « pouvoir » associé à « de » pour donner la locution « pouvoir de » — comme dans la phrase « je peux de ne pas faire quelque chose » — serait vraiment une grande révélation, pour ne pas dire révolution, si quelqu’un pouvait, bien sûr, trouver trace, en quelque endroit, dans l’histoire de la langue française, d’un tel emploi (avéré), à l’écrit ou à l’oral.
Pensez-vous qu’il soit opportun de revenir sur ce sujet… sans intérêt.
Occurrence s’écrit avec deux c et deux r. Étymologie latine.