Pourquoi xxx est-il yyy ? / Pourquoi xxx est yyy ?
Bonsoir,
Je viens de lire sur FB la réflexion suivante qui m’a interpelé :
« on ne dit pas « pourquoi les étoiles scintillent » ? Mais « pourquoi les étoiles scintillent-elles »
Pourquoi le ciel est bleu ?
Pourquoi le ciel est-il bleu ?
Est-ce juste une question de « langue soutenue » ou est-ce incorrect dans la première version ?
Pour formuler une interrogation, le français a plusieurs solutions.
– La plus soutenue, ou employée de préférence dans les textes écrits a pour marques :
l’inversion du sujet simple quand le sujet est pronom personnel : pourquoi brillent-elles ?
ou La reprise du sujet par un pronom personnel avec lequel on fait l’inversion : pourquoi les étoiles brillent-elles ?
+ le point d’interrogation (à l’oral l’intonation)
+ le mot interrogatif quand nécessaire pour les interrogations partielles (pourquoi quand où quel qui…)
– celle qui est souvent utilisée à l’oral
Le point d’interrogation ou l’intonation
+ le mot interrogatif pour les interrogations partielles : Pourquoi les étoiles brillent ?
– Celle qui utilise « est-ce que », plus lourde et parfois trop lourde mais très utilisée à l’oral : est-ce que les étoiles brillent ?
point d’interrogation ou intonation
+ est-ce que avant le verbe
+ mot interrogatif pour les interrogations partielles : pourquoi est-ce que les étoiles brillent ?
Il n’y a alors pas d’inversion du sujet, ce qui serait incorrect.
Bonne question qui correspond à un travers hélas devenu banal dans les médias.
À l’oral, les gens font comme ils veulent, l’intonation pallie les approximations de construction. Mais à l’écrit, l’absence de reprise du sujet est source de confusion car la ponctuation ne suit pas toujours clairement l’idée du rédacteur.
Dans l’exemple joint, le mot pourquoi est-il une question ou l’introduction à une explication ? Le cas est fréquent avec comment, quand, etc.
Il ne s’agit pas là de niveau de langue mais de structuration insuffisante de la pensée, ce qui est répréhensible chez des professionnels.Ce n’est qu’un des aspects de ce que je nomme le charabiamédia, sorte de sabir équivoque qui envahit écrans et journaux…