poste de collaborateur ou de collaboratrice?
Bonjour,
Je veux savoir quelle est la forme correcte : je dépose ma candidature pour un poste de collaborateur comptable ou de collaboratrice comptable, ayant en vue que je suis femme, mais que le nom poste est masculin ?
Je vous remercie.
Beaucoup de salive usée sur la féminisation des postes et fonctions : les deux sont néanmoins corrects dans votre exemple.
Cela étant, ce n’est pas à cause du genre du mot « poste » : un poste d’infirmière est aussi convenable qu’un poste d’infirmier.
Vous concernant, il ne peut s’agir que du poste de collaboratrice comptable, ou pour rester neutre, un poste de comptable, le nom « collaboratrice » étant redondant. En effet, le collaborateur ou -trice désigne la personne et comptable suffit pour le poste.
Vous pouvez très bien solliciter un poste de collaborateur ou de collaboratrice dans la mesure où vous désignez la fonction, le métier.
Bien que n’aimant pas ce terme, force est de constater qu’il est très employé dans le domaine professionnel. Certains cabinets libéraux (expertise comptable notamment) emploient des « collaborateurs » dont on peut se demander, d’ailleurs, s’ils sont bien considérés comme tels, mais cela est hors de notre propos.
Ainsi, on peut engager un « collaborateur » comme on engagera un assistant.
Vous pouvez donc solliciter (en tant que femme) un poste de collaborateur comptable ou de collaboratrice comptable.
J’ai toujours considéré qu’il est mieux d’être neutre dans l’utilisation de ces expressions. On ne crée jamais un poste seulement pour les femmes, ou avec des rares exceptions. Dans ces conditions, je crois qu’il est plus approprié de publier un poste d’assistant, un poste de collaborateur et de déposer une candidature pour un poste d’assistant, de conseiller, de vendeur.
Vous avez parfaitement raison, la dénomination d’un poste est neutre et son emploi peut être préféré.
Toutefois, une femme sollicitant un poste de collaborateur peut très bien se présenter en tant que femme et solliciter un poste de collaboratrice, il n’y a rien qui s’y oppose.
Et Dieu sait si je suis attaché à la tradition pour les noms de métiers, fonctions, grades et titres et contre une féminisation excessive et autoritaire, tendance actuelle et malheureuse dans la presse.