plutôt ou plus tôt
Bonjour,
Dans un corrigé Voltaire, je trouve cette réponse:
Il n’était pas plus tôt rentré que…. Or, je n’arrive pas à comprendre pourquoi on n’écrirait pas cela « plutôt », dans le sens d’aussitôt.
Quelle est la nuance que je ne vois pas?
C’est une formulation littéraire assez peu courante.
Voici ce qu’en dit le TLF (entrée tôt). Vous noterez que l’Académie a modifié la graphie dans la dernière édition de son Dictionnaire. Vous n’avez donc pas tout-à-fait tort….
« N’avoir… pas plus tôt… que (littér.). [Avec un temps du passé et annonçant la succession immédiate de deux faits] À peine… que. N’avoir pas plus tôt fait (telle chose) que. Une épidémie de fièvre typhoïde s’était déclarée sur une de nos fermes, et maman ne l’avait pas plus tôt appris, qu’elle était partie pour soigner les malades (GIDE, Si le grain, 1924, p. 463).
Rem. L’Ac. a adopté définitivement cette graph. en 1935, elle écrivait auparavant ne… pas plutôt… que. »
Merci.
Est-ce une erreur d’écrire: « Il n’était pas sitôt rentré que… « , dans le sens de « Il n’était pas aussitôt rentré que… »?
La locution sitôt que semble ici parfaitement légitime.
Donc les deux seraient considérées correctes lors de l’examen.
Merci!
Plutôt marque la préférence et plus tôt s‘oppose à plus tard.
Lorsqu’il est question de faits dans leur succession, comme c’est le cas ici, c’est bien plus tôt (en corrélation avec ne…que) qu’il faut écrire. Ou on choisit sitôt ou aussitôt, eux aussi en corrélation avec ne… que.
Ces locutions conjonctives (adverbe + ne…que) introduisent une proposition subordonnée de temps
Il n’était pas plus tôt rentré/ sitôt rentré/aussitôt rentré que le téléphone sonna
Plutôt que introduit une comparative :
Plutôt que de rentrer chez lui en voiture, il a préféré faire une promenade à pied.