plus on ou plus l’on
Bonjour,
Pour cette phrase, quelle est la bonne formulation ? :
Plus l’on approche de…
ou
Plus on approche de
Merci d’avance !
Plus on approche
« Plus l’on » n’est pas fautif mais vient alourdir la tournure inutilement.
Et à l’oral « pluzon » est plus compréhensible que « plulon « .
Bonjour Ariane,
BDL :
« Le l’ qui accompagne parfois le pronom on est avant tout historique et non euphonique. On vient du nom latin homo « homme ». Étant à l’origine un nom, on l’employait avec l’article défini l’ (forme élidée de le). L’on avait déjà un sens indéfini et signifiait « l’homme en général, les hommes ». Courante jusqu’au XVIIe siècle, cette forme est maintenant propre à la langue écrite, littéraire ou soutenue. L’emploi de l’on n’est jamais obligatoire, mais il convient dans les contextes où une langue soignée est de mise.
Dans la langue courante, l’on a été remplacé par on, sauf dans certains emplois pour des raisons d’euphonie. Ainsi, après les mots et, ou, où, que, qui, quoi et si, on préférera l’on à on pour éviter l’hiatus, c’est-à-dire la rencontre de deux voyelles. L’on est également préférable à on devant un verbe qui commence par con– ou com-.
Exemples :
– On choisit qui l’on veut. (plutôt que : qui on veut)
– C’est la maison où l’on habite. (plutôt que : où on habite)
– Il faut que l’on concocte autre chose pour le souper. (plutôt que : qu’on concocte)
Au contraire, encore pour des raisons d’euphonie, on évitera l’on après dont et dans un enchaînement de mots commençant par l.
Exemples :
– Ces gens, dont on ignore le nom, se croient tout permis. (plutôt que : dont l’on ignore le nom)
– Si on le louait, on bénéficierait de nombreux avantages. (plutôt que : si l’on le louait)
Notons que L’on en tête de phrase est une tournure vieillie. »
Merci à tous les deux, c’est très clair 🙂
Bonne journée
Tara
L’emploi de « l’on « .
Jacqueline de Romilly, dans « Le Jardin des mots », écrit très justement que, hors les cas de dissonance, l’emploi de l’on est affecté, inutile. Elle assimile cet emploi à une hypercorrection qui est le fait de qui veut « parler bien ».
Elle parle aussi de l’abus de la conjonction « lorsque » que certains préfèrent parfois inutilement au trop simple « quand ».