Pluriel des acronymes
Bonjour,
Dans les domaines techniques comme l’astrophysique, il existe des centaines d’acronymes y compris anglais utilisés tels quels en français. Faut-il les accorder au pluriel ?
Les Anglo-saxons et la majorité des grands sites institutionnels (ESA, MPE, les articles publiés dans les grandes revues académiques, etc) accordent les acronymes.
Mais les Canadiens estiment qu’ils sont invariables : une ONG, des ONG.
Quelques exemples fréquemment trouvés dans la littérature :
Active Galactic Nucleus = AGN donne au pluriel AGNs mais s’écrit Active Galactic Nuclei
Fast Radio Burst = FRB donne au pluriel FRBs
Gamma-Ray Bursts = GRB donne au pluriel GRBs
Objet Volant Non Identifié = OVNI donne au pluriel OVNIs mais s’écrit Objets Volants Non identifiés.
Floating-Point Operations Per Second = FLOPS est invariable. (par ex. 100 FLOPS).
Petite et Moyenne Entreprise = PME reste invariable mais s’écrit Petites et Moyennes Entreprises.
NB. Il ne semble pas y avoir de règle générale, ni même sur la question du double S.
Q1. Selon la grammaire française, faut-il accorder les acronymes ? Y a -t-il ou non une règle générale ?
Q2. Faut-il les accorder en genre et comment (avec le sujet de l’acronyme traduit en français) ?
Bonjour,
Pour répondre à ta question, il n’y a à ma connaissance aucune règle disant qu’il faut accorder les acronymes.
Ces sigles sont, invariables et seuls ceux utilisés comme noms propres doivent être accordés.
Pour faire plus simple, si tu peux écrire un sigle en minuscule, tu l’accordes. Si ce n’est pas le cas, tu le laisses tel-quel.
Par exemple, on peut dire « des radars, des ovnis, des avions » mais on dira « des TGV, des PME ».
Ton acronyme est-il reconnu comme nom commun ?
Il n’y a pas vraiment de règle claire à ce sujet donc chaque site et chaque revue fais un peu à sa manière.
Si quelqu’un en sait plus que moi, j’espère qu’il/elle pourra aussi m’informer à ce sujet, on est tous un peu dans le flou !
J’ai l’impression que les Anglo-saxons accordent les acronymes comme s’il s’agissait de noms communs, ils écrivent « AGNs » comme ils écrivent « galaxies » ou « airplanes ». Mais ce ne semble pas le cas en français où les mots étrangés devraient être invariables.
Votre réponse correspond à celle que j’ai trouvé sur https://www.academie-francaise.fr/questions-de-langue
En résumé : comme les sigles, les acronymes sont invariables en français sauf considérés comme noms communs où ils s’accordent et s’accordent aussi en genre
Sigles et acronymes (différence, genre, pluriel)
L’Académie française distingue les acronymes, qui se prononcent comme des mots ordinaires et s’écrivent en majuscules et sans points (UNESCO, ENA, OTAN), des sigles, dont chaque lettre est épelée et dans lesquels on place des points après chaque lettre (S.A.R.L., R.A.T.P., O.G.M., P.-D.G.).
Le genre d’un sigle ou d’un acronyme est déterminé par le genre du noyau du groupe nominal que le sigle ou l’acronyme formait avant la réduction. Ainsi, on parle de la S.N.C.F. (Société nationale des chemins de fer) puisque société, noyau du groupe nominal, est un nom féminin.
Par ailleurs, sigles et acronymes ne prennent pas d’accent et sont invariables. La liaison devant les sigles se fait selon l’usage ordinaire (voir l’article « liaisons »).
Notez qu’un acronyme lexicalisé (delco, sida) se comporte comme un nom commun : il perd ses majuscules et s’accorde en nombre.
« utiliser systématiquement le sigle français ONG et non NGO (ce que vous faites), NAG et non AGN' » (sic)… Ce n’est pas seulement moi qui le fais mais toute la communauté scientifique et la majorité des journalistes.
Cela ne s’applique que pour les termes connus du grand public et rarement pour les termes techniques du jargon des métiers. Il ne viendrait à l’idée de personne de franciser les milliers d’acronymes qu’utilisent les ingénieurs de la NASA ni aucun des acronymes utilisés en astrophysique. Si cela se ferait, personne ne comprendrait les articles académiques. L’acronyme CME, AGN ou FRB ne se traduit jamais sauf quand on écrit le nom commun en entier. Seuls quelques francillons comme au Québec voudraient tout franciser, même les logiciels comme Windows qui deviendrait « Fenetres ». La stupidité à ses limites. Bientôt on essayera de fanciser les marques déposées ou les noms propres comme on traduit déjà certains noms de villes ou des clubs sportifs !