Pluriel
Encore une faute d’accord ; confusion pluriel/singulier.
Nous ne nous demandons plus si elle est une réalité ou un rêve, car c’est une réalité si étrangère à notre action individuelle et à notre existence mesquine qu’elle est, pour nous, comme un rêve ; et c’est un songe si plein d’émotions d’émotion délicieuses délicieuse qu’il est l’équivalent de la réalité.
Pouvez-vous m’indiquer la règle s’il vous plaît.
Emotion(s) : l es deux sont possibles selon le sens.
encore une fois c’est l’émotion comme sentiment et non les émotions, petites ou grandes.
Anthony,
Je suis tout à fait d’accord avec Phil, même si Jaurès l’a écrit au singulier, il me semble que vous pouviez légitimement l’accorder au pluriel.
L’auteur aurait en effet peut-être dû écrire « un rêve si plein d’une émotion délicieuse » pour appuyer le sens qu’il donne à cette tournure.
Autrement dit, on en revient à ce que je m’évertue à dire ici : même s’il s’agit d’immenses écrivains, les tournures employées par les auteurs n’engagent qu’eux et ne peuvent pas forcément servir de référence, pour ce qui est de la langue, la syntaxe, l’orthographe même !
Jules Verne : « Les maisons sont criblées de bal ! »
Balzac : « Allons adieu, vous une de mes consolations secrètes, vous vers qui vole mon âme et ma pensée »
Baudelaire : « Ma chère mère, une de tes dernières lettres contenaient des promesses et des offres que pour rien au monde je n’accepterais. »
Stendhal : « C’est ce que je demande, s’écria-t-elle, en se levant debout. »
Balzac : « Il regarda tristement son ouvrage d’un air triste, des larmes sortirent de ses yeux »
Ah merci Tara, vos exemples sont criants ! ;°)