Peut-on dire : « Toi aussi tu avais un don. C’est celui de jouer aux dames. »
Bonjour. Peut-on dire : « Toi aussi tu avais un don. C’est celui de jouer aux dames. »
Merci par avance.
Cordialement, nabil54
Sur le plan grammatical, il n’y a rien à redire sur votre texte.
En revanche, on peut se demander si le fait de jouer aux dames constitue un don. Peut-être le fait de très bien jouer en constituerait un.
Bonjour, personnellement le « don de jouer aux dames » ne me choque pas, j’ai connu certaines personnes (des enfants notamment) qui avaient d’étonnantes dispositions pour ce jeu, s’étant révélées capables après très peu de temps et d’explications préalables d’imaginer des stratégies très élaborées. J’aurais donc pu dire d’elles qu’elles avaient « un don pour le jeu de dame » (de très bien y jouer étant sous-entendu).
Par contre, j’avoue être beaucoup plus gêné par la concordance des temps entre les deux phrases tu avais un don et c’est celui de jouer aux dames. Naturellement j’aurais fait l’élision du deuxième verbe (Tu avais un don, celui de jouer aux dames) mais s’il avait fallu l’exprimer, je l’aurais sans hésiter mis à l’imparfait comme dans la première phrase : Tu avais un don. C’était celui de jouer aux dames. Je me doute que la proposition initiale (imparfait/présent) doit être grammaticalement acceptable, mais il me semble que la concordance imparfait/imparfait sonne de façon beaucoup plus naturelle et soit pour cette raison préférable. Je serais intéressé par d’autres avis sur le sujet…
Bonjour,
Tout d’abord une réponse concernant la concordance des temps. Le don n’ayant pas nécessairement disparu, le présent pour « c’est celui de jouer aux dames » n’est pas choquant. L’utilisation de l’imparfait pourrait induire, au contraire, que le don est du passé,.
Quant à l’autre thème, la nature du don » C’est celui de jouer aux dames », au risque de choquer, il se peut que l’auteur veuille jouer sur l’ambigüité : le talent au jeu de dame, mais aussi le fait que la personne joue très bien à être une dame.
Si l’auteur veut lever l’ambigüité, il faudrait juste ajouter par exemple : » C’est celui de jouer au jeu de dames. »
Bonjour Clic, la concordance des temps imparfait/imparfait n’a pas de rapport avec le fait que le don ait disparu ou non. C’est simplement le fait que les deux parties de la phrase se rapportent à une même situation donc se situent au même moment dans le passé. Dès lors, je ne vois aucune raison de mettre la seconde au présent.
Certes, la concordance des temps imparfait/imparfait est de rigueur, selon la règle. Elle indique que les deux phrases sont simultanées.
Mais alors : quid du présent ? (et donc de la simultanéité mais d’une suite également)
L’auteur peut vouloir parler du don que la personne avait, mais qu’elle a encore, impliquant alors un sens différent.
Par exemple :
– tu avais un don (par le passé) : qu’en as-tu fait ? (ce qui ne dit rien du présent) = Toi aussi tu avais un don. C’était celui de jouer aux dames
ou
– Tu avais un don (par le passé), c’est celui de jouer aux dames : sous-entendu mais tu l’as encore (et la suite pourrait être, par exemple : je souhaiterais que tu t’en serves).
Je conviens que les nuances sont subtiles, mais il me semble que notre belle langue nous permet d’induire ce type de subtilité juste avec ces détails.
Quel est l’avis des professionnels ? Cette concordance des temps imparfait/présent est-elle acceptable ?