Pencher de + siège
Bonjour.
Je souhaite décrire la situation classique ou quelqu’un s’endort sur sa chaise et commence à pencher dangereusement vers le sol…
J’aurais tendance à dire dans ce cas : pencher de sa chaise, mais j’ai du mal à trouver des emplois de cette expression (même en conjuguant le verbe à des temps courants) lors de mes recherches.
Cela vous semble-t-il correct ?
Merci d’avance et bonne journée.
Bonjour,
Il (elle) est assis(e) sur sa chaise. Il (elle) s’endort. Il (elle) penche dangereusement en avant.
Merci Prince,
Je me rends compte que je m’étais aussi noté, comme proposition : commencer à basculer, sans certitude là non plus.
Oui, il s’est endormi sur sa chaise et risque de basculer, chavirer, culbuter, se renverser, chanceler.
Merci Joëlle,
J’ai oublié de rappeler dans mon précédent message (mea culpa !) que j’aimerais, dans l’idéal, conserver le complément « de sa chaise » (d’où le titre du sujet), j’imagine donc qu’il faudrait alors opter pour « basculer ». Mais sans complément, d’autres verbes que vous citez deviennent effectivement possibles.
la logique voudrait que l’on mentionne la chaise au moment de l’endormissement et que le chavirage se déduise logiquement » de la chaise » (sans la répéter).
Le verbe « pencher » est intransitif (du moins dans ce sens, je ne vais pas vérifier s’il existe des acceptions transitives). Et « de sa chaise » n’est ni un COD ni un COI ni une autre forme de complément essentiel (CE). C’est éventuellement un complément circonstanciel (CC).
Maintenant, vous pouvez accompagner votre proposition « il penchait » de divers compléments :
— « Je penche pour cette hypothèse » est une bonne utilisation d’un CE (« pour cette hypothèse » n’est pas un CC mais un CE).
— « Je penche de ma chaise » ne l’est pas, pour une simple raison lexicologique : ce n’est pas écrit dans nos dictionnaires, ce n’est pas utilisé par nos écrivains. C’est une question lexicologique, non pas syntaxique.
— On « tombe de », mais on « ne penche pas de ».
— On « penche vers », mais on « ne penche pas de ».
Pour certains verbes, il faut aller directement au dictionnaire et non à la grammaire.
Maintenant, accompagnez votre proposition de tous les CC que vous souhaitez. On repère souvent les CC au fait qu’on puisse les déplacer.
— Sur son trône, le roi penchait.
— Depuis son trône, le roi penchait.
— De son trône, le roi sommeillant commençait à pencher dangereusement vers l’avant.
Il est éventuellement possible de placer le CC immédiatement derrière le verbe. Mais a priori, il faut qu’on puisse intercaler une virgule.
— Il penchait de son trône.
— Il penchait, de son trône.
Si telle est est votre intention, c’est syntaxiquement acceptable de placer un CC immédiatement derrière un verbe (« je suis parti hier » pour « hier, je suis parti »). Le gros risque est qu’on y cherche un complément essentiel sans le trouver. La possibilité qu’on y voie une phrase mal construite peut suffire à choisir de l’éviter.
Vous n’avez nul besoin de notre aide pour écrire une nouvelle phrase explicitant votre pensée, car vous écrivez manifestement parfaitement le français. Je me contente donc de vous dire que vous ne pouvez pas faire de « de sa chaise » un CE, mais qu’il vous est loisible d’en faire un CC, de préférence en le décalant, ou en jouant avec la ponctuation, mais que votre construction, même si vous réussissez à juxtaposer validement « pencher » et « de » ne validera pas la forme lexicale « pencher de ».
Merci Merou pour votre réponse très fournie.
J’avoue être venu vous solliciter après un tour des dictionnaire infructueux car la question continuait de me tarauder. Le seul emploi possible de « pencher de » que j’avais trouvé était le cas particulier (et figé ?) de « pencher d’un côté/de l’autre », mais on parle ici de la direction et non du point de départ.
Le segment que je dois construire est en fait la traduction d’une longue phrase, où je crains de ne pas pouvoir faire de ma chaise un CC déplaçable… Je vous rejoins néanmoins complètement dans le cas général. Reste la solution de l’effacement de ma chaise qu’évoque Joëlle, que je ne me gardais qu’en second recours, mais qui s’avérera peut-être la plus sage en fin de compte (d’autant qu’on sait depuis quelques paragraphes que l’homme s’est assis dessus).
merci pour la réponse à la réponse, je crois qu’on s’est compris
« Glisser de sa chaise » vous conviendrait-il ?