pas toujours du subjonctif ?
Bonjour, je vois partout que le subjonctif s’impose après » quoique « , mais ce n’est pas le cas si on change la signification de ce mot ? Par exemple : » Ce sac est vraiment joli ! Je suis vraiment intéressé par sa matière, le cuir. Quoiqu’il est petit quand même, je ne suis plus sûre de vouloir l’acheter. »
Bonjour, MALF,
Oui, l’indicatif est en effet possible, si le quoique marque la rectification, ce qui est le cas dans ta (ou votre) phrase. Voir par exemple Larousse (1) ou le TLFi (2).
(1) Introduit une objection après un temps de réflexion : J’irais bien jusqu’à la place, quoique ça me fera une trop longue marche.
(2) B. −Fam.[La prop. introd. par quoique sert à formuler un jugement rectificatif ou restr. sur la vérité ou la pertinence de l’énoncé; souvent suivi de l’ind. ou du cond. et marqué par une pause: points de suspension, ponctuation forte; toujours postposé]
[…]
− [Avec l’ind. ou le cond.] Bien sûr, il ne l’a prise que pour la donner à Zèphe. Quoique avec les gamins, on ne sait jamais (Aymé,Jument, 1933, p. 139).Tu pourrais balader des grenades ou n’importe quelle pétoire quoique j’ai dans l’idée que tu n’es pas doué pour le tir au pigeon (Sartre,Mains sales, 1948, 3etabl., 2, p. 87).Lachaume le regarda d’un air peiné: « Garde-moi rancune si tu y tiens. Quoique vraiment, tu devrais comprendre! dit-il avec un soupir (…) » (Beauvoir,Mandarins, 1954, p. 547):
(Auquel cas, il vaudrait sans doute mieux éviter l’élision : Quoique il est petit quand même… ; et éventuellement, faire suivre la conjonction d’une virgule : Quoique, il est petit quand même… Néanmoins, je pense que la forme Quoiqu’il est petit quand même … reste possible.)
Quoiqu’il soit petit, je ne suis pas sûr de l’acheter.
Dans cette phrase, quoiqu’il soit petit marque une opposition avec le fait d’acheter. Donc je ne vois pas en quoi vous avez changé la signification.
Quoi que : en deux mots a une autre signification.
Quoi que je dise, il me contredit.
Je peux dire n’importe quoi, il me contredit.
» intéressée » (oops)
Je le trouve joli, certes, mais après réflexion je trouve qu’il est petit… J’ai rajouté » quand même » exprès pour donner une autre signification à « bien que »…. C’est comme dans » Il est très intelligent… euh, quoique ! » Donc, toujours pas d’indicatif ?
Oui bien sûr dans ce cas-là.
Bonsoir,
En fait, ce qui manque dans votre tournure, c’est une ponctuation qui marque d’évidence qu’il s’agit d’une restriction sur ce qui vient d’être dit.
J’écrirais, comme le suggère mis-en-trope : Quoique, il est petit quand même… Ou mieux Quoique ! Il est petit quand même.
Car l’élision gêne la bonne compréhension de votre phrase.
Dans ce cas, « quoique » se rapproche d’une conjonction de coordination comme « mais » par exemple. En tous cas il ne subordonne pas la proposition qui le suit à la précédente. Il y a d’ailleurs un signe de ponctuation juste après.
A noter : il semble que l’emploi de l’indicatif, du conditionnel ait été la règle : TLF :
Remarque : L’indicatif était loin d’être exclu en français classique. Chez certains écrivains l’apparition de ce mode peut être considérée comme une réminiscence.
Je vous pardonne le mal que vous m’avez fait, et quoique, en partant pour la France, j’aurai la triste certitude du soupçon qui me poursuit depuis six mois, c’est que vous avez souhaité que je mourusse (Staël,).