pas mal
Bonjour,
La locution adverbiale pas mal relève du style familier et s’emploie généralement sans la particule ne . Elle a un sens positif qui se situe entre assez et beaucoup, elle est aussi l’équivalent de bien.
Ne me demande rien d’autre, j’ai pas mal de travail sur les bras aujourd’hui. (assez de travail).
Grâce à son génie inventif et a son travail acharné il a gagné pas mal d’argent. (beaucoup)
Cet enfant travaille pas mal.(bien)
Toutefois vous trouverez, je n’en doute pas, une étude très détaillée sur cette locution adverbiale dans le lien ci-dessous.
Je peux avancer une hypothèse de grande admiratrice d’Albert Cohen.
Il est probable, que cet auteur inventif, d’origine grecque ait employé « mal » dans un sens négatif :
– Par exemple, il a eu mal, il s’est fait mal, il a mal travaillé…, c’est mal
Et il a utilisé aussi la négation : « ne…pas », d’où la présence de ce « ne ».
Je ne me suis pas fait mal. Je n’ai pas eu mal
Il n’a pas mal travaillé. ==>il a bien travaillé
Je ne m’en suis pas mal tiré. (phrase d’Adrien Deume)
Ce ne sera pas mal.(votre seconde phrase est-elle de Solal ?)
On peut donc avancer que le « ne…pas » a le statut d’une vraie négation et c’est l’adverbe « mal » et non la locution « pas mal » qu’il a employé.
D’ailleurs, vous écrivez vous-même que « l’expression équivaut approximativement à « beaucoup » quand elle est précédée du verbe avoir (il en a pas mal); or Albert Cohen n’emploie pas le verbe avoir …