pas grand’chose – pas grand-chose
Je me souviens d’avoir utilisé « pas grand’chose », « grand’mère ». Sauriez-vous me dire quand et pourquoi on a préféré le trait d’union ? Serait-ce une faute si on utilise l’apostrophe ?
Je vous remercie de vos éclaircissements.
Bonjour Zully, dans cet article trouvé sur le site de Grevisse (dont on peut légitimement croire en la fiabilité), on apprend que c’est en 1932 que l’Académie française aurait officialisé le remplacement de l’apostrophe par le trait d’union dans les mots composés avec grand comme grand-mère ou grand-rue (ci-devant grand’mère, grand’rue). L’explication donnée est que l’apostrophe n’était pas justifiée car l’absence du ‘e’ final de grand(e) n’y découlait pas d’une élision comme on pouvait le penser (comme je le pensais moi-même, d’ailleurs 😉 ) mais du fait que ces mots avaient été formés à une époque où l’adjectif grand ne prenait pas la marque du féminin. Cependant il y est également mentionné que l’absence du trait d’union entre les deux mots, voire le retour de l’apostrophe, y serait tolérée. Il arrive d’ailleurs de rencontrer l’ancienne orthographe avec l’apostrophe dans certains écrits (contes, etc.), sans doute pour y rappeler le style de l’époque…
Ce n’est pas la peine d’expliquer que je n’ai pu répondre que maintenant. Je vous remercie, ChristianF, de votre recherche. J’ai compris qu’on peut ou que je peux conserver l’apostrophe. J’aimais bien aussi « entr’acte ». L’historique de cet apostrophe est intéressant et ce qu’il y a de remarquable avec la pensée c’est qu’on a pu penser une chose (dans votre cas l’élision du « e ») et qu’on puisse en penser – même si cette nouvelle pensée est accompagnée d’un savoir, d’un nouveau savoir – une autre !
Une nouvelle fois, je vous remercie !