participe présent ou adjectif verbal
Bonjour tout le monde,
Dans la phrase suivante, je ne parviens pas à déterminer s’il s’agit d’un participe présent (pas d’accord) ou d’un adjectif verbal (accord). Les deux me semblent justes. Merci de m’éclairer. 😉
« Il l’interroge la voix vibrant d’inquiétude. »
Vibrant et vibrante sont possibles.
C’est délicat.
Quelle réponse !
Joelle, POURQUOI ?
@Prince : Je vous ai mis +1 à vos deux réponses, parce que j’aime votre approche novatrice de la grammaire.
@Lesautres : Si quelqu’un est en capacité de joindre ou d’identifier la personne dont le pseudo est Prince, ou si Prince veut bien donner de lui-même une adresse mail, il serait intéressant de lui porter assistance.
Comme chacun d’entre nous, passionné de grammaire ou d’autre chose, de temps en temps, il est un peu fou. Mais là il fait partie de ceux écrivent sur internet à toute heure, manifestement sur plusieurs réseaux, qu’il mélange parfois, tous les jours sans interruption, sans s’arrêter une journée depuis des années, qui écrivent des choses parfois incohérentes et parfois comme des appels au secours. J’ai vu des messages à des femmes un peu bizarres, dans des commentaires qu’il a supprimés.
Ce comportement n’est pas forcément inhabituel ou exceptionnel, il y a des milliers d’appels à l’aide sur internet, et c’est ici le signe de la souffrance d’une personne qui quitte son milieu professionnel et qui se retrouve dramatiquement isolé, avec de l’alcool ou autre. Plusieurs personnes lui en ont déjà parlé. Si quelqu’un veut entrer en contact avec lui pour parler un peu et pour l’orienter vers une structure d’assistance, ce sera utile, et je pense que si quelqu’un publie une adresse mail (adresse provisoire si vous savez faire), il acceptera l’échange.
@Prince : Plus simplement, donnez donc une adresse mail, l’un de nous vous contactera.
Si ça marche, comme si ça ne marche pas, je supprimerai évidemment ce commentaire.
porter assistance? qu’est-ce à dire ?
Les deux sont possibles effectivement.
Il l’interroge la voix vibrant d’inquiétude = qui vibre d’inquiétude
Il l’interroge la voix vibrante d’inquiétude = la voix est qualifiée de vibrante – « d’inquiétude » est complément de l’adjectif
À vérifier, mais je ne dirais pas : une voix vibrante d’inquiétude.
Je suis d’acord avec Joëlle et… Tara.
Prise seule, une voix vibrante d’inquiétude manque d’un verbe.
En revanche, dans la phrase initiale il y en a un.
Ceci écrit en remplaçant « la voix » par « sa voix », l’accord sonne moins bien à l’oreille.
Je privilégierais donc le participe présent.
En effet, le participe présent est plus « naturel ».
Cependant, il me semble qu’il suffise de peu de chose pour que l’adjectif verbal soit acceptable :
Il l’interroge la voix toute vibrante d’inquiétude.
Il l’interroge cette voix vibrante d’inquiétude.
Est-ce que c’est une impression toute personnelle ?
Puisque vous ne faites pas l’accord et qu’il y a un complément à vibrant, c’est un participe présent.
Il aurait été adjectif verbal, si l’on avait écrit : d’une voix vibrante, et ce sans aucun COMPLEMENT.
C’est toute la question. Faut-il l’accord ou pas ?
lol
Il ne faut pas accorder car suivi d’un complément.
Ce n’est pas un argument Joëlle.
Elle l’interroge la voix, vibrante/malade d’inquiétude.
La virgule, certes, change ici le rapport entre les mots, mais on a bien un complément de l’adjectif. Que l’adjectif soit ou non verbal il peut avoir un complément.
Les cas semblent, il est vrai, plutôt rares, mais il y en a et vibrant/vibrante en est un.
Exemples :
Mon pull est différent du tien.
C’est une personne surprenante de créativité.
Elles s’avancèrent vers moi, tremblante de froid.
La maison était étincelante de propreté.
Remarque : la préposition introduisant le complément me semble être toujours « de ». (?)
Bonjour Tara,
Le verbe être étant un verbe attributif, il est normal qu’il soit suivi d’un attribut, ce que n’est pas et ne sera jamais un participe présent, qui est un verbe d’action.
C’est une personne souriante . Phrase correcte.
C’est une personne souriante à la vie. Pas correcte !
Vos exemples 1,2 et4 ne sont pas pertinents dans le cadre d’une comparaison avec la phrase d’Anouck.
Quant à votre exemple 3, il eut également se lire comme présentant une ellipse du verbe être.
Elles s’avancèrent vers moi, (elles étaient) tremblantes de froid.
Cette ellipse est beaucoup moins évidente dans la phrase d’Anouck, voire incorrecte
« Il l’interroge la voix (est)vibrante d’inquiétude. »
Serais-je Anouck que pour éviter toute déconvenue, j’accorderais.
Merci Ouatim. Vous avez levé un voile.