Participe présent et gérondif
Je ne parviens toujours pas à faire la différence entre gérondif et participe présent. Les explications que je trouve ici ou là ne me conviennent pas. En effet, on se contente d’affirmer en général que le gérondif, c’est : en + forme en -ant du verbe, sans plus. Or, quelle différence y a t-il entre : me faufilant au milieu de la foule, je tentai désespérément d’atteindre l’autre côté de la place et : en me faufilant au milieu de la foule, je tentai désespérément d’atteindre l’autre côté de la place. Je ne vois qu’un « en » exprimé ici et non exprimé là.
Autre chose encore : pourquoi n’appeler propositions participiales que les groupes de mots dont le noyau est un participe avec « agent » autonome ?
J’ai l’impression que, sur le sujet, il est plus question de conventions que d’analyses véritables.
Je suis dans l’impossibilité de répondre correctement à la question de Alain à qui j’ai mis un point pour attirer l’attention sur un sujet qui me taraude.
Merci de m’éclairer.
Merci beaucoup Chambaron. Votre réponse me rassure un peu.
Il n’y a donc pas de logique à faire la distinction entre gérondif et participe présent.
Mais alors, reste la question de la proposition participiale… pourquoi les restrictions habituelles : autre agent nécessaire pour la forme en -ant ? Est-ce une convention ou cela correspond-il à une structure différente de la phrase ? car après tout, à partir du moment où la forme verbale est noyau d’un groupe…
Ce sont des angles différents, la notion de « participe présent » étant liée à la manière d’enseigner le français, ce qui n’est pas mon référentiel de linguiste. On ne trouve pas cela dans la plupart des langues étrangères qui utilisent gérondif et adjectif verbal.
C’est un peu comme l’accord du participe passé avec avoir et la création artificielle de la notion de C.O.D qu’il est difficile d’expliquer à des anglo-saxons.
Pour le reste de votre question, j’avoue mon incompétence. Encore une fois, j’utilise peu ce jargon…
Sur votre première question :
Que ce soit en latin (gerundium = gerundi modus, mot qui est lui-même un gérondif) ou en français le mot gérondif s’applique à une forme du verbe, à côté de l’infinitif, du supin et des formes conjuguées selon la personne. C’est une appellation descriptive, plutôt du domaine de la linguistique, relative à la forme des mots (morphologie). En latin on trouve -undus, en anglais -ing, en allemand -end et -ant en français.
L’appellation « participe présent » appartient elle à la grammaire scolaire « moderne » mais on aurait pu en faire l’économie car elle recoupe sensiblement le même usage et n’apporte rien de spécifique.
L’usage de la préposition en devant le gérondif est en effet souvent optionnel. C’est un gallicisme même si l’anglais par exemple utilise parfois when pour introduire une proposition. Je pense qu’il s’agit là d’un « mot outil » (non syntaxique) pour éviter la confusion entre gérondif pur et adjectif dérivé de ce gérondif :
C’est ainsi que Trenet est devenu fou chantant vs C’est ainsi que Trenet est devenu fou en chantant.
marcel1
Pour votre premier point, je vous avais donné (lorsque vous aviez déjà précédemment posé cette question) un lien vers un excellent papier (écrit par un linguiste, bon évidemment il ne vous aurait pas rassurée puisqu’il allait à l’encontre de votre sentiment ! 😀 ) qui expliquait fort bien les différences entre les deux formes, qui ne sont en rien systématiquement substituables l’une à l’autre. Dommage qu’elle ne vous ait pas convenu.
Pour votre deuxième, je vous avais donné plusieurs phrases qui éclairaient fort bien votre interrogation.
Apparemment, ça non plus ça ne vous avait pas convenu.
Mais c’est pas grave hein ! lol
Tara
Désolée, je n’ai pas vu votre réponse ! Merci beaucoup en tous cas Marcel , je vais la consulter.
Tara
Absolument désolée Marcel : je n’ai pas vu votre réponse. Je viens de vérifier mais en effet, elle n’apparaît pas… (nulle part) Je vous remercie néanmoins vivement.