Participe passé lié à l’infinitif par un préposition
Bonjour, quelqu’un pourrait-il me donner le raisonnement étape par étape concernant l’accord du Participe passé lié à l’infinitif par un préposition, car je cela m’échappe malgré tous les livres que j’ai lus sur ce sujet. Je reprendrai cette phrase qui a déjà été traitée ici mais que je ne comprends pas : « Les coordonnées qu’elle a accepté de partager », pour moi le COD peut être les coordonnées et son complément « de partager ». Merci d’une réponse détaillée avec d’autres exemples.
Elle a accepté quoi ? de partager les coordonnées.
Dans votre phrase, le COD n’est pas « les coordonnées », c’est logique sur le plan du sens et donc sur le plan grammatical.
Donc : les coordonnées qu’elle a accepté de partager.
Je pense que c’est sur la logique que je suis embêté. Elle a accepté les coordonnées de manière à les partager (plus tard).
Est-ce une question d’ordre canonique de la phrase ?
Je ne crois pas qu’elle ait accepté les coordonnées en vue de les partager ; d’ailleurs que signifie « accepter des coordonnées » ?
Comparez :
1Elle a accepté les coordonnées —> 1’les coordonnées qu‘elle a acceptées
COD COD
Et
2Elle a accepté de partager les coordonnées —> 2’les coordonnées qu‘elle a accepté de partager
COD C…………………………. OD
Vous voyez clairement que les phrases 1 et 2 ont des sens différents : ce que « elle » a accepté est différent.
Par conséquent les propositions 1′ et 2′ ont aussi des sens différents. Le participe passé de 1′ s’accorde avec son COD ‘coordonnées » placé avant et le participe passé de 2’ ne peut pas s »accorder avec « coordonnées » qui n’est pas son COD.
Bonjour,
I. Rappel de la règle générale d’accord du PP (employé avec avoir) suivi d’un inf. (précédé ou non par une préposition)
Pour éviter les palabres à n’en plus finir, 🙂 je reprends la règle gén. telle qu’elle est formulée par le « Bon usage » : « Le participe passé conjugué avec avoir et suivi d’un infinitif (avec ou sans préposition) s’accorde avec le complément d’objet direct qui précède quand l’être ou l’objet désignés par ce complément font l’action exprimée par l’infinitif.«
Voici les ex. du B.U. avec la prép. à ou de précédant l’inf. :
Les comédiens qu’on a empêchés de jouer, qu’on a autorisés à jouer. Le C.O.D. est qu’ (que) , mis pour pour « comédiens » ; sont-ce (!) les comédiens qui jouent ? Oui, (du moins quand on ne les en empêchent pas !) ==> accord des PP au masc. pluriel.
La matière que j’ai cherché à pétrir (Mes cahiers, t. XIV, p. 170). Est-ce le C.O.D. que, mis pour « matière » qui pétrit ? non ! ==> inv. du PP. ,
II. Application de la règle générale à la phrase soumise
Ce n’est pas le C.O.D que, mis pour « coordonnées », qui protège ! ==> inv. du PP pour l’instant tout au moins.
III. Applicabilité d’un cas particulier à la phrase soumise, susceptible de conduire à l’accord effectif ?
Non à l’évidence quant à laissé à, mené à, eu à, donné à, porté à, apporté à, mis à , etc., qui ne figurent pas dans cette phrase.
Bon, je m’arrête là : je tenais simplement à indiquer ou à rappeler à certains la démarche intellectuelle à mener en la matière.
Merci pour toutes ces explications, je vais étudier tout cela, mais il est vrai que je n’arrive pas encore à comprendre. Peut-être un jour.
En tous les cas merci à tous d’avoir pris le temps de m’expliquer.
Bonne soirée à vous.