on n’est pas sauvé ou sauvés
Bonjour, dans cette expression : On n’est pas sauvé(s). Je pense que les 2 sont acceptables. Qu’en pensez-vous ?
L’accord avec le pronom on dépend de ce qu’il représente, donc pour votre phrase, je ne sais pas.
Lorsque on = tout le monde, les gens en général, c’est la troisième personne du singulier.
– Dans ce pays, on dîne à 20h. – On dit que de tous les peuples de la Gaule les Belges sont les plus braves.
On peut également se mettre à la place de nous. L’accord des participes passés se fait alors comme si le on était de la première personne du pluriel. Cet emploi de on se fait à l’oral.
– On est allés à la plage hier, j’en suis encore fatigué. – On est rentrés tard cette nuit.
Dans un sens proche de l’ironie, on peut également se mettre à la place de tu et vous. Il remplace alors une deuxième personne.
– C’est à cette heure-ci qu’on arrive. – Alors, on n’a pas fait son travail aujourd’hui ?
Bonjour Manuel,
oui, je le pense aussi.
Tout dépend du contexte et du sens recherché :
- si c’est le « on » absolument indéfini, qui désigne un groupe quelconque de personnes (ou une personne seule), le singulier est de mise ;
- mais si « on » remplace « nous », en désignant plusieurs personnes précises, dans un style moins soutenu ou en langage populaire, alors « sauvé » s’accordera en genre et en nombre – par exemple si Sylvie et Aurélie, assises l’une à côté de l’autre, sont désespérées à leur examen du certificat Voltaire, Sylvie pourra très bien dire à Aurélie : « Eh bien… on n’est pas sauvées ! »
Je pense que ce que je veux dire, par exemple quelqu’un vous donne un tâche pénible à faire, je réponds : On n’est pas sauvé (c’est-à-dire quand quelqu’un vous donne un travail pareil à faire, je ne suis pas prêt de finir, d’être embêté, etc.). En fait cela ne représente ni nous ni le « en général ».
Merci Joëlle pour ces réponses. Est-ce « Joëlle » avec tréma(s) ou sans ? (je me posais la question).
Je vous remercie pour le tréma !
Pour le travail à faire : je dirais « c’est pas gagné ! »
Si quelqu’un vous apporte une (petite) aide : « on est sauvés » (= nous)
Je ne suis pas près d’arriver = on n’est pas rendus (=nous)
Attention à « près de »= sur le point.
à ne pas confondre avec :
Prêt à .
Merci beaucoup, « près de » j’avais oublié ce piège.
Le partage la manière de voir de Joëlle. J’ajoute qu’à l’oral soigné, on dira : Ce n’est pas gagné !
On est sauvés, on n’est pas sauvés, si on fait la syllepse* (= que l’on accorde avec la personne qui parle + celle qui est venue lui apporter de l’aide).
La syllepse étant facultative, on peut écrire, même dans ce cas : On n’est pas sauvé !
* Déf. du Bon usage actuel : « L a syllepse (accord avec le sens, constructio ad sensum , ou accord logique) consiste à faire l’accord d’un mot, non avec le mot auquel il se rapporte selon les règles grammaticales, mais avec le terme qu’on a dans l’idée ou, si l’on veut, avec la réalité sous-jacente. »