« On est » + participe passé singulier ou pluriel ?
Bonsoir,
Dans la phrase « Rien n’est plus bluffant de vérité que ce dont nous étions déjà convaincus », si l’on remplace « nous » par « on », doit-on alors dire « Rien n’est plus bluffant de vérité que ce dont on était déjà convaincu » ou « Rien n’est plus bluffant de vérité que ce dont on était déjà convaincus » ou les deux sont-ils possibles ?
Merci et au plaisir de vous lire.
En ce cas l’accord se fait au pluriel comme avec « nous » :
Rien n’est plus bluffant de vérité que ce dont on était déjà convaincu
Le singulier est de mise lorsque « on » n’a pas la valeur de nous mais une valeur d’indéfini :
On est convaincu quand son interlocuteur a trouvé les bons arguments.
On n’est jamais mieux servi que par soi-même.
Bonjour,
La règle est bien celle rappelée par Tara. Si on se substitue à nous pour représenter un groupe, les accords se font au pluriel (c’est un accord selon le sens ou accord sylleptique). Si on sert à désigner l’humain en général, les accords se font au singulier (c’est un accord grammatical, car on est une 3e personne du singulier). C’est notamment le contexte qui orientera votre choix.
Ceci dit, votre phrase est dérangeante, car vous commencez par un présent de vérité générale (Rien n’est plus bluffant...) puis vous enchainez avec un imparfait (…ce dont on était déjà convaincu). Il est préférable d’assurer une certaine cohérence : soit vous souhaitez énoncer une réflexion que vous estimez universelle et vous conserverez alors le présent tout au long de la phrase : « Rien n’est plus bluffant de vérité que ce dont on est déjà convaincu. », soit votre remarque est purement contextuelle, elle concerne une situation particulière et un groupe de personnes bien identifié et vous ferez concorder les temps au passé : « Rien n’était plus bluffant de vérité que ce dont on était déjà convaincus. ». Le texte qui précède ou qui suit, dont nous n’avons pas connaissance, peut néanmoins justifier une construction exceptionnellement inhabituelle.
Le pluriel avec « on » s’utilise en situation concrète, dans le discours familier d’un locuteur identifié parlant d’un groupe identifié (hier on est allés à la pêche). Ce n’est pas possible ici.