odeur des morts qui suffoques et navres
Bonjour, j’espère que vous pourrez m’aider à comprendre pourquoi les verbes dans la poésie suivante sont à la deuxieme personnes du singulier: « Ô boucherie ! ô soif du meurtre ! acharnement
Horrible ! odeur des morts qui suffoques et navres ! » de Leconte de Lisle. D’avance merci.
Il est mieux de citer le quatrain dans son intégralité :
« Ô boucherie ! Ô soif du meurtre ! acharnement
Horrible ! odeur des morts qui suffoques et navres !
Soyez maudits devant ces cent mille cadavres
Et la stupide horreur de cet égorgement. »
Au soir de la bataille sanglante, le poète invective la mort et ses manifestations (soyez maudits) . Les verbes suffoquer et navrer sont conjugués avec leur sujet « odeur des morts » à la deuxième personne du singulier. On doit lire la phrase comme « odeur des morts (toi) qui suffoques et navres ! ».
En bon poète symboliste, Leconte de Lisle demande une concentration certaine à la lecture…
Bonjour,
Le soir d’une bataille est extrait des Poèmes barbares publiés en 1862.
Le Parnasse, qui se définit comme une opposition au Romantisme, avait comme chef file Leconte de Lisle. Parmi les parnassiens figuraient :
Sully Prudhomme, José-Maria de Heredia, François Coppée , Léon Dierx, Louis Ménard, Villiers de L’Isle-Adam, ainsi que Charles Baudelaire , Paul Verlaine , Stéphane Mallarmé, et Arthur Rimbaud qui, eux, vont se détacher de ce courant poétique pour créer un nouveau mouvement littéraire dont l’acte de naissance est la publication du « Manifeste du symbolisme » dans le Figaro par Jean Moréas en 1886.
Merci pour cet éclaircissement. Cette subtilité de formulation poétique doit être comprise avec effectivement concentration mais aussi peut-être le contexte de l’auteur. J’espère juste ne pas avoir ce genre d’exemple lors d’un concours en QCM!