nulle – nulles
Bonjour,
Dans une dictée, ma petite-fille a écrit : « nulle trace d’êtres vivants ni d’hommes ni de femmes ».
Faut-il mettre toute la phrase au pluriel ou au singulier et quelle est la règle s’il-vous-plaît ?
Merci de bien vouloir me répondre.
nulle trace d’êtres vivants ni d’hommes ni de femmes.
Pas de règle mais une question de sens.
C’est bien le pluriel qui est de mise ici ; l’indice est la précision homme/femme.
Remarque :
L’absence d’article après la préposition « de » peut être, aussi bien une généralisation : nulle trace de vie – un rêve d’enfant – etc. qu’une marque de pluriel d’un groupe nominal dont la mise au singulier donnerait :
Nulle trace d’êtres vivants >> nulle trace d’un être vivant
Tiens ? Qu’ai-je écrit de faux dans ce message ?
On apprend par l’erreur : merci de me répondre.
Bonjour 🙂
-1 signifie-t-il qu’il y a erreur ? Je ne sais pas.
Toujours est-il que si j’avais été l’auteur de la question, je n’aurais pas compris, en lisant votre réponse, s’il est permis de mettre « nulles traces » au pluriel. Disons que, toujours d’après moi, vous n’avez pas été assez explicite.
Bon, ce n’est pas parce que je vous réponds que ça vient de moi et, bien que je ne sois pas autorisé en principe à vous le dire, je vous le dis : ce n’est pas moi.
Merci Amob. En fait, j’ai répondu à côté!
L’adjectif nul s’accorde avec le nom qu’il accompagne. Donc « nulle trace » est juste.
Pourquoi faudrait-il mettre au pluriel ? Nul a le sens de « aucun ». Comme aucun, nul n’est au pluriel que devant un nom toujours pluriel.
Exemple : Nuls frais supplémentaires ne seront facturés.
Quant au complément du nom « d’êtres vivants, ni d’hommes ni de femmes » (avec une virgule, ce serait mieux). Il n’y a pas de règle orthographique, mais une logique. Etre vivant est un nom commun dénombrable contrairement à « eau », « air » ou « lumière ». Donc le pluriel est possible. De plus, s’il y avait des êtres vivants, il y en aurait probablement plusieurs, donc pourquoi pas le pluriel. Personnellement, j’aurais écrit au singulier spontanément, mais je ne pense pas que l’un soit réellement fautif.
Si votre question porte sur l’accord du complément du nom au singulier parce que « nulle trace » est au singulier, je dirais que ce n’est pas obligatoire.
Ce qui alourdit, c’est de préciser homme/femme pour bien expliquer ce qu’est un être vivant, alors que l’on aurait attendu « ni humains, ni animaux ».
Cette notion de noms dénombrables ou non dénombrables me paraît assez contestable et source d’erreurs.
Les définitions qu’on trouve ressemblent toutes plus ou moins à celle-ci :
Les noms indénombrables suivent des règles spécifiques : – Ils ne peuvent pas être mis au pluriel : pas de « -s » au pluriel.
Ce qui est la plupart du temps faux.
Certes, certains noms désignent des éléments mesurables mais ces mêmes noms sont parfois dénombrables.
Vous écrivez : Être vivant est un nom commun dénombrable contrairement à « eau », « air » ou « lumière ». Pourtant je peux fort bien écrire -et dire, et penser, et voir- les eaux, les airs, les lumières.
Pour ne prendre que le mot « lumière » : il présenta son œuvre en l’éclairant successivement de lumières différentes.