» Nous sommes des êtres humains qui tombent, qui se relèvent. » ou « …qui tombons, qui nous relevons » ?
Quelle est la règle ?
» Nous sommes des êtres humains qui tombent, qui se relèvent. »
ou bien
« Nous sommes des êtres humains qui tombons, qui nous relevons » ?
Merci encore de votre éclairage !
Le sujet de tomber est bien personnes antécédent de qui ; donc je dirais prudemment «tombent, se relèvent…».
A suivre.
Merci Joëlle !
A suivre ? Donc nous attendons d’autres réactions !
De l’importance de la ponctuation.
Je suis de l’avis de joelle, le sujet de « tombent » est « qui », celui-ci ayant pour antécédent « des êtres humains ».
Donc : « Nous sommes des êtres humains qui tombent, qui se relèvent. » (Ce sont bien les êtres humains qui tombent, qui se relèvent).
Cependant, on pourrait écrire, et là tout change :
« Nous sommes des êtres humains, qui tombons, qui nous relevons. » (Cette fois, c’est bien « nous » qui tombons, qui nous relevons. « qui » a pour antécédent « nous ». La virgule change tout).
Mais c’est soit l’une (sans virgule), soit l’autre (avec virgule) solution.
Bonjour jean,
Peut-être devriez-vous consulter le B.U accord du verbe avec qui pronom relatif sujet. § 896 – c)
Dans les exemples cités, et ils sont nombreux, la virgule est inexistante !
Bonsoir,
La différence de ponctuation présentée ici justifie cependant la différence d’accord du verbe relatif, et nous avons deux significations bien distinctes :
« Nous sommes des hommes, qui tombons, qui nous relevons », c’est-à-dire : nous sommes comme tous les hommes, nous tombons et nous nous relevons (fatalité de la condition humaine).
« Nous sommes des hommes qui tombent, qui se relèvent » , c’est-à-dire : nous faisons partie de la catégorie des hommes qui ont la force morale, la volonté, de se redresser, de se relever après être tombés sous les coups de l’adversité.
La possibilité de ponctuation proposée par Jean existe et l’accord est légitime.
Cordialement,
Philippe
Incroyable ! Une seule petite virgule !
Comme quoi, mon doute et le « prudemment » de Joëlle étaient intuitifs et méritaient cet éclairage lumineux ! Merci Jean !
Bonjour,
L’accord du verbe avec le sujet n’offre pas de difficultés s’il n’y en a qu’un. Un seul cas « épineux» mérite attention, celui où le sujet est un pronom relatif.
Celui-ci , n’ayant pas de personne par lui-même, est de Ia personne que son antécédent ; c’est donc avec I ‘antécédent du relatif que l’accord doit se faire! :
Fille d’ Agamemnon, c’est moi qui la première, Seigneur, vous appelai de ce doux nom de père (Racine).
C’est toi qui l’as nommé (Racine).
Jeune présomptueux qui avez cru que l’homme se peut suffire à lui-même! (Chateaubriand).
Cependant, quand le relatif est précédé directement de le seul, le premier, le dernier, pris comme attribut le verbe peut se mettre à la troisième personne du singulier, sous l’influence de ces expressions, ou s’accorder avec le sujet de la proposition précédente.
On peut dire:
Vous êtes le seul qui connaisse bien cette question, ou : qui connaissiez.
Il en est de même après la locution un des.
Selon le mouvement de la pensée, le verbe peut être au pluriel ou au singulier.
L’Académie autorise ces deux accords :
L’ astronomie est une des sciences qui fait, ou qui font le plus d’honneur à l’esprit humain.
Il semble cependant que le singulier rende ici un son plus affirmatif. Et Littré donne ces deux exemples :
Votre ami est un des hommes qui manquèrent périr (idée de catégorie, de pluralité).
Votre ami est un des hommes qui doit le moins compter sur moi (on insiste ici sur l’idée d’individualité : lui particulièrement),
II y a donc une nuance entre les deux accords et le singulier n’est pas incorrect dans les deux phrases suivantes :
Il fut rendu à Alexandre un des plus jolis oracles qui ait jamais été (Fontenelle)
Après un de ces hommes qui, à cause de la présence du démonstratif, le pluriel est seul possible.
Il arrive aussi que l’accord ne se fasse pas avec le nom le plus proche , mais, d’après le sens avec le sujet de la phrase:
Nous sommes certainement, lui et moi, les deux personnes de la paroisse qui avons le plus à faire (Flaubert).
Je garde précieusement ce cours de grammaire.
Je constate juste que Flaubert, dans la dernière citation, n’a pas mis la petite virgule…
Cordialement à tous.
Bien sür qu’il n’y a pas de virgule, il n’en faut surtout pas. On n’est pas dans le même cas de figure que le vôtre.
Le sujet est forcément les deux personnes de la paroisse à travers qui.
Ce ne peut pas être la paroisse.
Cela dit, czardas a raison, dans votre exemple, les deux cas sont possibles sans forcément qu’il y ait une virgule :
(le Bon usage, § 931, c) 3°— 13° édition).
Bonjour Jean,
Votre référence dans le Bon Usage, 13e édition, correspond à un sous-paragraphe sur la formation des adverbes. Pourriez-vous nous fournir la référence exacte.
Cordialement,
Philippe
Je me suis trompé, il s’agit de la 15e édition, informatisée.
Les éditeurs du Bon usage ont la fâcheuse manie de modifier leur numérotation à chaque édition.
La référence est donc : le Bon usage, 15e édition, § 931 (Pronom relatif qui sujet), c), 3°).