Nommer une personne par son patronyme.
Bonjour, je viens de lire un roman et je me pose une question sur l’emploi du patronyme par l’auteur.
En effet, ce dernier, dans la narration du texte (non dans les dialogues), emploie souvent le seul patronyme du personnage pour le désigner.
Je me pose la question de savoir si c’est fautif ou pas, il me semble que cet usage familier soit essentiellement employé chez les militaires ou autres.
Exemple :
« Paul Verdier quitta sa voiture. Il faisait déjà nuit, et les commerces étaient tous fermés. Sa femme était encore à son travail. Verdier gagna son appartement, et décida d’attendre son épouse avant de passer à table. »
Est-ce que l’usage du patronyme « Verdier » n’est pas ici fautif ? Ne devrait-on pas plutôt employer simplement son prénom « Paul » ou « M. Verdier » ?
Merci pour votre avis.
LeDonk
Alors là, c’est vraiment une question de style et pour tout dire, relevant de la grande liberté de l’auteur.
En tout cas, c’est fréquent. Il n’y a rien d’autre à dire.
Bonjour Joëlle.
Merci pour votre réponse, il me semblait que c’était fautif, car je n’avais jamais remarqué cet usage dans des romans.
Merci.
Cet usage est fréquent en littérature : dans l’Étranger de Camus, roman célèbre entre tous, le héros est toujours appelé Meursault, sans plus.
J’ai l’impression en revanche qu’il s’agit d’une habitude plutôt moderne (disons XXe siècle). Il faudrait faire une étude spécifique pour en savoir plus…
P. S. J’en trouve à l’instant trace chez Balzac ou Flaubert. Il semble que cette habitude ne concerne que les personnages masculins. Pour les femmes, j’ai un vague souvenir de l’utilisation de l’article « la » pouvant précéder le nom, sans que cela soit péjoratif comme de nos jours.
Merci monsieur Chambaron :), alors si Balzac et Flaubert en ont fait usage, alors, il n’y a plus vraiment de question à se poser.
Merci.
LeDonk
Si, tout de même : il y a celle de la fréquence.
Il est évident que l’utilisation du patronyme seul n’est parfois qu’une manière de varier la présentation d’un personnage très – voire trop – souvent répété. À ce moment-là, c’est une solution stylistique entrant dans un assortiment.
Bonjour,
Dans « Opération Coucou » Michel Colaciuri n’hésite pas à désigner l’un des principaux personnages du roman par:
Son patronyme : Stéphenson
Son prénom : Bill
Sa nationalité : Le Canadien
Son nom de code : l’Intrépide.
Chambaron
Simple commentaire sur l’usage de « … et autres. » Ce « autres » doit renvoyer à la catégorie à laquelle appartiennent les mots précédents. Sinon, il tombe à plat et ne veut rien dire. « […] chez les militaires, les gendarmes ou autres fonctionnaires. »