De nos jours, les deux sont possibles et ont le même sens, mais ne pas + infinitif est beaucoup plus fréquent que ne + infinitif + pas. A l’époque classique, pas, point se plaçaient souvent après l’infin. ou après le pronom complément : Et tantôt je le perds pour ne me perdre pas (Corneille).
On peut remarquer que si le verbe est avoir ou être ou que le verbe soit à l’infinitif passif ou passé, il devient beaucoup plus facile de mettre la négation entre l’auxiliaire et le participe, mais cela reste une tournure littéraire : en français courant, on met les deux parties de la négation devant l’auxiliaire.
Je regrette de ne pas avoir d’enfants. → courant
Je regrette de n’avoir pas d’enfants. → peu fréquent (verbe avoir)
Je regrette de ne pas être artiste. → courant
Je regrette de n’être pas artiste. → peu fréquent (verbe être)
Je regrette de ne pas être aimé. → courant
Je regrette de n’être pas aimé. → peu fréquent (infinitif passif)
Je regrette de ne pas avoir appris à peindre. → courant
Je regrette de n’avoir pas appris à peindre. → peu fréquent (infinitif passé)
Je regrette de ne pas plaire à ses parents. → courant
Je regrette de ne plaire pas à ses parents. → littéraire et recherché (verbe autre que avoir ou être)
joelle
pas, point, mie, goutte… étaient des négations en ancien français.