Mot interrompu dans une réplique + règle pour onomatopées
Quelle ponctuation utiliser quand un mot est coupé dans la réplique d’un personnage qui ne parvient pas à finir sa phrase (et même le mot qu’il était en train de prononcer) ?
Par ex. si un autre personnage lui coupe la parole, ou s’il lui arrive un incident (quelque chose lui tombe sur la tête, etc.), emploie-t-on de préférence les points de suspension ou peut-on utiliser un tiret comme dans l’exemple suivant ?
‒ Tu ne perds rien pour att-
CRAC ! Le plancher s’effondra soudainement.
De plus comment faire apparaître l’onomatopée ?
Cela convient comme c’est écrit ci-dessus ou plutôt :
‒ Tu ne perds rien pour att-
« CRAC ! » Le plancher s’effondra soudainement.
‒ Tu ne perds rien pour att- CRAC ! Le plancher s’effondra soudainement.
‒ Tu ne perds rien pour att- « CRAC ! » Le plancher s’effondra soudainement.
Bonjour,
Deux cas différents :
Si le dialogue est interrompu par un autre intervenant dans le dialogue :
« Tu ne perds rien pour att…
– Tais-toi, tu m’insupportes. »
Si le dialogue est interrompu par un incident extérieur au dialogue :
« Tu ne perds rien pour att… »
Crac! le plancher s’effondre soudainement.
Pour marquer qu’il y a interruption, ce sont les points de suspension qu’il faut utiliser.
Voyez cette page :
LA PONCTUATION – Les points de suspension
Si on peut utiliser les onomatopées dans un roman, il est quand même conseillé de le faire avec parcimonie. En effet, elles n’appartiennent pas au genre qui préfère les développements et les nuances. Elle a pleinement sa place dans la BD qui la traite souvent comme un dessin (la description n’appartient pas au genre BD, qui a le dessin pour « faire voir » et entendre).
Si on le fait, voici quelle typographie utiliser :
‒ Tu ne perds rien pour att… « CRAC ! » Le plancher s’effondra soudainement.
Remarque : un romancier écrira plutôt :
– Tu ne perds rien pour att…
Il fut brutalement interrompu par un craquement soudain immédiatement suivi par l’effondrement du plancher…
Ou :
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que le plancher s’effondra dans un terrible fracas.
On peut varier les formulations à l’infini et à chaque fois on met le lecteur dans une situation à la fois précise et nuancée. C’est cela écrire.
Certainement pas, le trait d’union ou le tiret ne sont jamais utilisés dans ce cas.
Les points de suspension expriment l’expression incomplète d’une idée. La phrase est laissée en suspens, soit parce que le locuteur a été interrompu, soit parce que l’auteur veut marquer une pause :
« Nous avons vraiment songé à rev… » Les cloches retentirent soudain.
Voir ICI
De plus, il n’y a absolument aucune raison d’écrire votre onomatopée entre guillemets. Voir les usages ICI