Bonjour,

Je vous remercie pour votre réponse.
J’aurais tendance à appliquer la règle (ou l’usage) du vin, des fromages..
Si on écrit un bordeaux, un sauternes ou un saint-émilion, ou un roquefort, pourquoi ne pas écrire logiquement un darjeeling ?  et accorder ?
Pour earl grey (le thé, pas le comte), il est l’antonomase de Earl Grey.
Cela me semble logique ?  Je ne comprends donc pas :
Je garde les majuscules et je ne mets pas de marque de pluriel

Merci !

Lorsqu’on dit  : je préfère le Earl Grey, le Darjeeling… on fait une antonomase.

Une antonomase est une figure de style qui consiste à faire d’un nom propre ou d’une périphrase un nom commun ou inversement d’employer un nom commun pour désigner un nom propre.
L’exemple que vous donnez est dite « antonomase de nom propre ».

Dès lors qu’on est toujours conscient du lien originel avec le nom propre, alors on conserve la majuscule. Cependant, dès qu’on ne fait plus le lien de l’antonomase avec un nom propre et qu’on l’utilise tel un nom commun autonome, on l’écrit sans majuscule et on accorde comme si c’était un nom commun ordinaire.
L’exemple célèbre est « poubelle » dont on a oublié qu’il est l’antonomase du nom de famille de M. Poubelle. On écrit un bordeaux. Mais on écrit encore un Don Juan – un Tartuffe. Quant au pluriel, quand le mot s’est lexicalisé entièrement il se met au pluriel : des poubelles, des camemberts.
Il y a plusieurs degrés de lexicalisation. On trouvera aussi bien des Don Juan que des Don Juans, mais des Emma Bovary.

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Pour vos exemples, je dirai que vous avez le choix. Je pense que la lexicalisation n’est pas faite puisqu’il s’agit de différents thés, que leurs noms désignent bien des régions et que précisément on en a toujours conscience. Je garde les majuscules et je ne mets pas de marque de pluriel