Mise en relief en italique par l’auteur dans une citation
Bonjour,
Quand l’auteur d’un ouvrage souhaite « souligner » en italique une expression dans une citation d’un autre auteur placée entre guillemets, j’ai vu qu’il est conseillé d’ajouter entre crochets « [c’est l’auteur qui souligne] » ou « [l’italique est de l’auteur] » ou encore « [c’est nous qui soulignons] » après la citation, sur les sites canadiens suivants :
https://www.btb.termiumplus.gc.ca/redac-chap%3Flang=fra&lettr=chapsect7&info0=7
https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/index.php?id=23209
Est-ce également un usage courant dans les textes académiques en France ou bien est-ce plutôt conseillé de le signaler dans le corps du texte ?
Merci beaucoup d’avance de vos réponses, bonne soirée,
Valérie
Termium est une institution remarquable mais elle est… canadienne (québécoise). Si l’orthographie est commune avec le reste de la Francophonie, la typographie est spécifique, souvent inspirée des habitudes anglo-saxonnes.
Comme relecteur-correcteur je dirais qu’en France l’italique n’est pas une « mise en valeur », concept assez flou qu’on attribue aussi aux guillemets, parfois même au gras (peu apprécié des typographes).
Par ailleurs, l’italique ne fait pas partie d’une citation au même titre que le « texte brut ». Ce n’est pas altérer une citation que de ne pas la répercuter puisqu’elle n’a pas de valeur sémantique.
Si l’éditeur du texte souhaite tout de même maintenir cela, le mieux est d’utiliser une note de bas de page contenant la précision. Les commentaires insérés dans le texte courant sont parfois assez désagréables à la lecture et distraient le regard du texte lui-même. La seule entorse reconnue est le fameux [sic] qui marque brièvement l’intervention du rédacteur face à un élément inhabituel (erreur de graphie, syntaxe surprenante).