Majuscules pour les substantifs chinois et autres
Je lis des textes où l’on parle du Ren Mai (méridien le long de la colonne), des Nadis (également des méridiens), du Yin et du Yang, du méridien du Foie, du Chakra du Coeur, d’aligner les Chakras, du point Source de Sang, etc, et d’autres textes où ces mêmes mots sont soit entre guillemets, soit écrits avec minuscule. La plupart des fois, je vois des majuscules
Il en va de même pour: la Vie se compose de, l’Aura entoure ceci ou cela, l’Esprit vous conduit, la Kundalini yoga, le Qi Gong, etc.
Quelle est la règle? On n’écrit pourtant pas le Tennis, le Rein/les Reins…
Les éditeurs ont des raisons… que la raison typographique ne connait pas toujours ! Rien ne les empêche de choisir, pour des raisons précises, un code typo spécifique à un ouvrage ou à une collection. La courtoisie voudrait qu’ils l’explicitent pour le lecteur mais c’est loin d’être souvent le cas. Force est de reconnaître qu’ils ont en général la constance pour eux et qu’ils respectent leur propre règle du début à la fin, ce qui évite en partie la confusion.
La « conceptualisation » à outrance est une particularité de nombre d’ouvrages de sciences humaines : les auteurs et éditeurs entendent des mots courants ou rares dans un sens qui leur est spécifique et matérialisent cela avec des majuscules. Cela frôle parfois l’hermétisme…
Il y a pourtant un arsenal de solutions classiques pour qui veut se faire lire par chacun : mots étrangers en italique, notes de bas de page ou en fin d’ouvrage, parenthèses (comme dans votre exemple). Les guillemets signifient qu’un mot courant ou une expression est connoté d’un sens particulier.
Merci Chambaron pour cette réponse si complète. Tout comme Evinrude vous me dites qu’il y a d’autres solutions. Cela me fait respirer profondément.
Je comprends que les éditeurs agissent à leur façon et adoptent des codes. Je ne suis pas partisanne d’une globalisation dans tous les domaines, mais les différentes « personnalisations » , pour reprendre le mot ci-dessus, d’Evinrude, d’un certain vocabulaire me fait quelques fois sortir de mes gonds.
Je sais aussi qu’il y a des éditeurs qui demandent à l’écrivain d’envoyer son texte déjà en PDF, qu’ils n’ont plus de correcteurs de métier ou plus du tout (certains journaux non plus !) et qu’en plus il y a des écrivains eux-mêmes éditeurs. Donc, les codes…
Comme j’ai l’occasion d’approcher quelques uns de ces écrivains, je vais pouvoir tranquillement leur proposer vos solutions qui comprend celle d’Evinrude.
Merci beaucoup pour ces éclaircissements. La question posée me taraudait depuis quelque temps.
Bonjour Zully,
S’agissant de noms communs chinois retranscrits avec notre alphabet, je ne vois aucune raison de mettre des capitales. J’utiliserais plutôt de l’italique pour souligner qu’il s’agit de mots étrangers.
Mais ce qui me frappe dans les phrases que vous citez, c’est que de nombreux mots semblent affublés d’une capitale pour les personnifier, les honorer. Mais il y en a tant que l’effet recherché n’est pas atteint, cela fatigue le lecteur et donne une impression de grandiloquence, un peu ridicule à mon sens.
Merci pour votre réponse Evinrude.
Merci aussi d’abonder dans mon sens. A force de voir des choses on finit par se poser des questions et vous me rassurez. J’ai oublié de mettre que parfois ces mots sont écrits entièrement en majuscules et cela me fait mal aux oreilles, pourtant le mot n’est qu’écrit.
Je continue les commentaires chez votre collègue Chambaron.
Merci encore.