Majuscule dans les titres – dénominations
Je crois avoir compris que lorsqu’un titre commence par un article défini, l’article, le substantif qui le suit, et même son adjectif (quand il est placé entre les deux) prennent une majuscule.
Qu’en est-il dans la carte du tarot:
La Grande Prêtresse ou L’Eternel Féminin ?
Je n’ai pas de doute pour la première dénomination, mais pour la seconde? Il n’y a pas de substantif….
Merci d’avance.
Bonjour,
Figurez-vous que la capitale à l’article défini est un sujet controversé, dans les rédactions notamment, où il fait partie des définitions de la « charte maison », car il y a deux écoles. L’une est celle que Veso vous indique, l’autre est que l’article défini prend une capitale car il fait partie du titre.
Concernant l’adjectif, dans un titre, il prend la capitale s’il est placé devant le nom. Vous écrirez donc :
la (ou La) Grande Prêtresse et l’ (ou L’) Éternel Féminin. Ici, éternel est adjectif et féminin est employé comme nom (à moins que vous ne parliez du fait que Dieu soit finalement une femme !).
P.-S. Oh ! mais comme il s’agit de cartes de tarot, qui sait ? À vous de déterminer si vous parlez d’une divinité féminisée (féminin adjectif sans capitale) ou bien d’un principe féminin éternel (capitale aux deux mots)…
Comme le contexte est le tarot et que je pensais à Isis, je n’ai pas hésité ni réfléchi. (Maintenant je réfléchis, mais c’est un peu tard, et pour aggraver mon cas je ne peux pas supprimer mon message !)
Le culte d’Isis dépasse de loin celui que l’on peut vouer à l’Éternel.
Merci Evinrude pour ces explications. J’ai bien conscience que l’on parle d’un archétype, mais comme je n’ai pas trouvé d’usage du mot « féminin » en tant que substantif, je me suis posé la question de la majuscule. En fait, c’est l’utilisation ou symbole que l’auteur donne à « féminin » qui fait qu’il devient un nom?
@ Veso, je ne vois aucune raison de supprimer votre message, car il se peut que vous ayez raison ! Avec les tarots…
@ Zully, je trouve cet emploi dans le Dictionnaire de l’Académie (9e édition) :
« Subst. L’éternel féminin, la beauté suprême présente dans l’être féminin (par allusion au dernier vers du second Faust de Goethe). »
Merci à nouveau pour ces explications. De plus, l’utilisation du « @ » facilite les commentaires quand on s’adresse à d’autres personnes dans le même espace. Merci aussi pour cela. Et, et, et une fois de plus, je me dis qu’on dépend toujours des autres.
Si vous appliquez la règle des titres, il vous faut écrire l’Éternel féminin. puisque l’adjectif ne prend une capitale que quand il est antéposé (placé avant le nom).
Par ailleurs, je ne vois pas de raison de mettre une capitale à l’article défini. Ce n’est d’ailleurs pas souhaitable pour les titres d’œuvres, puisque l’italique (ou à défaut les guillemets) signale déjà quels éléments font partie du titre, et l’article défini n’est pas non plus ce qui est déterminant dans un classement alphabétique.
Petit Chaperon rouge (le)
Roue rouge (la)
le Petit Chaperon rouge
la Roue rouge
Veso, je me suis trouvée dans un cas similiare au vôtre. J’avais apporté un élément de réponse à un commenraire et j’ai pu l’effacer puis le reformuler d’une meilleure façon.