Lorsqu’on ou lorsque l’on ?
La règle est d’élider lorsque uniquement devant « il(s) », « elle(s) », « on », un » et parfois « en ».
Mais n’est-il pas préférable de dire lorsque l’on, plutôt que lorsqu’on, puisque l’on préfère, pour des raisons d’euphonie, utiliser l’on après que ? (même remarque pour puisqu’on et puisque l’on).
Je comprends que, pour des raisons d’euphonie, l’on fasse l’élision avant un mot commençant par « l » (lorsqu’on lui demande… et non pas lorsque l’on lui demande…).
Ou alors considère-t-on que lorsque l’on appartient au registre soutenu ?
Merci.
Malgré quelques divergences d’opinions entre experts, l’élision est généralisée pour beaucoup de mots estimés comme « à problèmes ». Vous trouverez sur Druide la position détaillée que je partage et applique en correction.
Le Projet Voltaire a une position plus restrictive contre laquelle j’ai réagi dans les commentaires qui suivent l’exposé de la règle.
Votre souci de trop bien faire peut vous entrainer dans des phrases hasardeuses, tant à l’écrit qu’à l’oral…
J’ ai vu il y a pas longtemps un documentaire qui parlait du Roi louis xv ou louis xvI
qu il fallait rajouter le L ‘ l’élision à cause de la terminaison( qu’on )
il paraîtrait qu il n’aimait pas cette euphonie ! Secret d’histoire avec S.Bern je ne sais plus ?
Cordialement.
Je n’ai aucun titre de noblesse, mais je suis de son avis !
Les belles choses se perdent.
Merci Chambaron pour votre réponse et pour ce site que je ne connaissais pas.
Je comprends donc qu’il est préférable de faire l’élision de lorsque devant on, et que personne ne propose d’utiliser lorsque l’on.
Pourtant il est bien recommandé d’utiliser que l’on plutôt que qu’on !
Voilà encore une bizarrerie de la langue française.
Merci.
Voici la position de l’Académie :
« De son origine nominale, On a gardé la possibilité d’être précédé de l’article élidé l’. Le choix de cette forme tient aujourd’hui à une volonté d’élégance ou à certains usages liés à l’euphonie, notamment lorsqu’on veut éviter un hiatus. L’on se rencontre fréquemment après et, où, ou, si, qui, que, et d’autres conjonctions ou pronoms, comme dans « Puisque l’on s’obstine », « Un pays où l’on parle espagnol », « Ce que l’on connaît ». Il s’emploie plus rarement en tête de phrase et n’est pas d’usage après le relatif dont ou à proximité d’un mot commençant par l. On emploiera alors la forme on, comme dans « Ce dont on peut s’étonner », « Ici, on loue des vélos ».
Il est aussi préférable de dire lorsque l’on. On le lit 78 fois dans le Trésor de la langue française alors que lorsqu’on n’y figure pas. »
Dans la position de l’Académie citée ci-dessus, on lit : « lorsqu’on veut éviter un hiatus ».
Mais on nous recommande ensuite de dire « lorsque l’on ».
Doit-on en conclure que l’écrit et l’oral divergent ?