lorsque + conditionnel
Bonjour,
Dans la phrase suivante, je m’interroge sur le temps de « ouvrirait », ne faudrait-il pas employer plutôt le conditionnel passé « aurait ouverte » ?
« Il s’agissait de la seule pièce fermée par une porte, et si quelqu’un en surgissait lorsqu’il l’ouvrirait, il ne voulait pas s’enfuir précipitamment. »
Je vous remercie par avance.
Bonsoir,
Avant de se pencher sur d’éventuelles règles de concordance des temps, je m’interrogerais d’abord sur les pronoms. Dans cette phrase « Il s’agissait de la seule pièce fermée par une porte, et si quelqu’un en surgissait lorsqu’il l’ouvrirait, il ne voulait pas s’enfuir précipitamment. » en représente manifestement la pièce (surgir d’une pièce) et l’ représente en revanche la porte (ouvrir une porte). La construction est donc bancale : vous ne pouvez pas dans la même proposition pronominaliser une fois le noyau du groupe antécédent (pièce) et une autre fois un complément de ce groupe (porte). Il faut choisir ! Quelques suggestions de remplacement :
« Il s’agissait de la seule pièce fermée. Si quelqu’un surgissait lorsqu’il en ouvrirait la porte, il ne voulait pas s’enfuir précipitamment. »
« Il s’agissait de la seule pièce fermée par une porte. Si quelqu’un surgissait lorsqu’il ouvrirait, il ne voulait pas s’enfuir précipitamment. »
En revanche, le choix du conditionnel présent est pertinent, puisque les actions de surgir et d’ouvrir sont quasiment simultanées.
Merci infiniment pour vos explications et vos propositions.
Ce n’est pas un conditionnel mais un futur du passé.
La phrase est au passé :
Il s’agissait de la seule pièce fermée par une porte, et si quelqu’un surgissait* lorsqu’il l’ouvrirait, il ne voulait pas s’enfuir précipitamment.
Voici la phrase au présent où on voit apparaître le futur dit simple :
Il s’agit de la seule pièce fermée par une porte, et si quelqu’un surgit/surgissait* lorsqu’il l’ouvrira, il ne veut pas s’enfuir précipitamment.
Attention : les faits concernés à retenir sont s’agir et ouvrir : le fait d’agir est à venir au moment où on l’envisage
*Il ne faut pas se laisser tromper par le présent et l’imparfait du verbe surgir : cette forme n’a pas de valeur temporelle mais modale (elle exprime la condition ici, ou l’éventualité si c’est l’imparfait qui est employé dans la phrase au présent)
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Le futur du passé a la même forme que le conditionnel mais bien sûr une valeur différente. Il sert à indiquer un futur dans une phrase écrite au passé.
Un exemple simple :
Il décide que demain il se lèvera de bonne heure.
Il décida que le lendemain il se lèverait de bonne heure.
Merci beaucoup pour cette explication très précise.