liaison interdite ?
https://www.lepointdufle.net/ressources_fle/liaisons.pdf
Chers experts bonjour,
D’après le tableau ci-dessus, on ne fait pas la liaison après le verbe. Je ne sais qu’en penser. Je prononce naturellement « ils ont T une voiture ». Est-elle fautive ?
Bonsoir Nicolas,
« Je prononce naturellement « ils ont T une voiture ». Est-elle fautive ? »
Non, la liaison n’est pas fautive.
L’absence de liaison non plus.
En effet, reportons-nous à l’article « Liaisons » figurant dans la rubrique Questions de langue du site de l’Académie française . Celle-ci distingue les liaisons obligatoires, celles qui sont interdites et les facultatives. Or, la liaison dans Ils ont T voiture figure au nombre de ces dernières. On peut donc faire ou non la liaison : Ils ont T une voiture ou ils ont / une voiture.
L’Académie précise que lorsque la liaison est facultative, « celle-ci est plutôt la marque d’un langage soutenu. »
http://www.academie-francaise.fr/questions-de-langue#46_strong-em-liaisons-em-strong
Bonjour NicolasMessina.
Fautive ou pas je ne sais pas.
C’est peut-être une simple question d’euphonie.
Dans les exemples cités dans votre tableau, la liaison serait effectivement incongrue.
Mais je crois qu’on peut accepter la liaison dans « ils ont T une voiture ».
Attendons d’autres avis.
C’est vrai que le tableau répond à la question posée en donnant le même exemple (ils ont une voiture) et en indiquant que la liaison est obligatoire.
Nous n’avions pas tout lu 🙂
Eh oui Estudiantin ! L’Académie française l’a encore rappelé il n’y a pas longtemps :
« Le 6 janvier 2014
Les adjectifs numéraux cardinaux sont, tout comme les articles, les adjectifs possessifs, démonstratifs, indéfinis, interrogatifs et atifs, des déterminants et caractérisent le nom qu’ils précèdent. Ils sont donc étroitement attachés à ce nom et, phonétiquement, se lient avec lui quand celui-ci commence par une voyelle ou par un h muet. On dit deux (z)heures, cinq (k)ans, etc. Cette règle s’applique à tous les noms sans exception, et donc aussi au nom euro. Il est vrai que depuis l’écu, qui fut une monnaie utilisée pendant plus de cinq siècles, depuis Louis IX jusqu’à 1793, année où furent frappés les écus dits républicains, la France n’a plus eu de monnaie dont le nom commençait par une voyelle : francs, napoléons, louis, sous et autres livres ont peut-être contribué à faire oublier la nécessité des liaisons avec les numéraux. Ces liaisons sont néanmoins nécessaires y compris après vingt et cent qui, rappelons-le, prennent un s lorsqu’ils sont multipliés et non suivis d’un autre nombre (quatre-vingts ans mais quatre-vingt-deux ans ; deux cents livres mais trois cent quatre livres).
On dit | On ne dit pas |
Un (n)euro, vingt(t)euros, cent(t)euros
Quatre-vingts(z)euros, sept cents (z)euros |
Un / euro, deux / euros, vingt / euros
Quatre-vingts / euros, sept cents / euros |
«
Donc on doit dire » centeuros » et pas » cent euros, ou cent Z euros !