L’expression « Par coeur » utilisée comme sujet
Bonjour,
comment écrire l’expression « par coeur » si elle est utilisée avec un pronom ?
ex :
C’est du par coeur.
Le par coeur n’est pas pour moi, je n’ai aucune mémoire.
Je ne trouve rien dans les dictionnaire que j’ai à disposition.
Je mettrais bien un tiret, mais j’aimerais être sûr.
Merci de m’aider.
La locution adverbiale s’écrit sans tiret (‘des leçons sues par coeur’), mais la locution nominale peut éventuellement s’écrire avec (‘la question du par-coeur dans les écoles se pose’ ou bien ‘la question du par coeur dans les écoles se pose’) ; c’est un emploi cependant rare.
Merci hugodubois,
pouvez-vous préciser où vous avez trouvé ces emplois ?
Voici un exemple que j’ai trouvé:
« L’expérience du par-cœur, de la récitation, montrera que la langue n’est pas un ensemble de mots mais la reprise articulée de ces mots par un sens. » — (Benoît Finet, Essai sur le signe : Hegel-Mallarmé, 1990)
Bonjour,
J’ai trouvé C’est du par cœur sur un dictionnaire.
Dictionnaire des expressions.
Votre question : Comment écrire l’expression « par cœur » si elle est utilisée avec un pronom ?
C’est du par cœur.
>> Vous parlez du pronom |c’| ? Il n’y en a pas d’autre dans cette phrase.
« Par cœur » est une locution adverbiale ici précédé d’un déterminant contracté avec la préposition « de » (du = de le).
Il est donc substantivé (rendu nom). Cependant il restera invariable au pluriel (qui est rarissime).
Vous avez raison, je voulais dire avec un article défini ou indéfini.
Donc pas de tiret dans « Le par-coeur n’est pas pour moi, » mais plutôt « Le par coeur n’est pas pour moi. » c’est bien ça ?
Sauf pour les ayatollahs des dictionnaires restreints, il est parfaitement justifié de substantiver une locution adverbiale et d’en faire un nom. On insère alors un trait d’union qui marque la différence. Il y a quantité de cas comme cela, tous ne sont pas répertoriés.
Dans votre exemple, il est donc logique d’écrire « du par-cœur » ou « le par-cœur », ce que de nombreux auteurs ou éditeurs ont fait.
Ci-dessous, deux exemples parmi des dizaines…
L’enseignement en Grande-Bretagne, Jean Dulck · 1968 (ligne 10) |
Éloge de l’éducation – Bruno Hébert, 1993 P. 48 (dernier paragraphe) |
CHAMBARON, MERCI BEAUCOUP !