L’expression « mettre les pieds et paquets dans le plat » est-elle correcte ?
Depuis peu — disons un mois — se développe sur ce site une pathologie surprenante. Au lieu de répondre simplement et agréablement aux questions parfois béotiennes de visiteurs occasionnels soucieux de réponses simples et pragmatiques, on sombre dans un incroyable tsunami de messages en tous sens.
Ce site, issu du Projet Voltaire, n’est pas un blogue littéraire bâti à coups de citations et de disputes savantes. Il est une réponse crédible à des interrogations quotidiennes de francophones soucieux de ne pas faire de « bourdes » préjudiciables à leur situation professionnelle ou privée. C’est en tout cas ma vision.
Formateur indépendant à la Certification, j’ai la modeste ambition d’en connaître certaines subtilités. Je ne peux supporter de voir s’afficher en permanence l’état des exceptions, des anomalies, des hapax, des incertitudes de notre langue. Est-ce avec cela que nous gagnons de nouveaux francophones et en faisons progresser le goût ?
Assumons de séparer ce que j’appelle le « français mandarin » du « français véhiculaire ». Aucun ne renie ses origines, chacun a sa stratégie.
Bon, j’ai mis mes pieds dans le plat. Et en bon Marseillais, je garde mes paquets pour le vent : le Mistral, ça purge…
P.-S. 1 : Ce message ne manquera pas d’attirer réponses et commentaires. Mon but n’étant pas de polémiquer, je les lirai mais n’y répondrai pas. Il s’agit simplement de donner mon sentiment avant de quitter le site, pour des raisons autres d’ailleurs. Bonne continuation à tous…
P.-S. 2 : Attention ! Surtout pendant les fêtes, les abus de langage peuvent provoquer des logorrhées aiguës. Un peu de vent semé, et c’est une grosse tempête. Malgré ce dérèglement climatique localisé, je souhaite à tous de trouver la bonace et un Noël… serein.
Bon, je fais ma 365e réponse avant la trêve « des censeurs » — et des censeuses — de fin d’année…
La décision de ce membre de se retirer est sage. Il s’épargne des lendemains difficiles et sera sûrement plus heureux sur un autre site où les internautes affluent, les contributeurs se servent à longueur de journée des courbettes, les règles sont platoniciennement idéales et sur lequel les questionneurs distribuent généreusement des brassées de billets de Monopoly aux Gentils Répondeurs. Je n’en connais aucun, mais je lui fais confiance pour en trouver rapidement.
Secundo : à la différence du vrai monde qui prévalait il y a encore quelques années, cette ère Internet dont nous avons accouché est peuplée d’ombres. C’est un mérite — Dieu sait s’il est rare — de ce site de proposer une levée de l’anonymat qui règne dans les réseaux sociaux ou les zones de commentaires de sites. Les trois principaux contributeurs ici-même ont accepté cette contrainte : est-ce un hasard ? Ils mettent leur véritable patronyme, leur crédibilité professionnelle parfois, dans la balance. Et on vient les accuser d’arguments ad hominem ! Mais de quel homo s’agit-il ?
Tertio, et j’en finis : ma question, c’en était une, portait sur la gestion des réponses entre le « français mandarin » et « français véhiculaire ». Malgré l’énergie déployée par beaucoup dans des domaines périphériques, je n’ai pas reçu de réponse, ce dont je suis fort… marri. Cette notion échapperait-elle à l’entendement ? Quelle conception du français défendons-nous contre un monde de sauvages, quotidiennement agressés par l’arrogance anglo-saxonne et noyés dans un sabir débectable ? La tasse de thé petit doigt levé, ou l’expresso bien noir et les gants de boxe ?
Le reste m’importe peu. Enfin si, quand même : le fameux French humour ! Celui du Canard, de Rabelais, de Queneau, de Charlie, de Desproges ou de Devos, de Pierre Dac. Cet humour qui se fait si rare devant nos modernes guerres de tranchées, boulets rouges et drapeaux noirs…
jean bordes
Intervention ô combien bienvenue.
De la part d’un Provençal (Aix).
Dominique
Le post-scriptum a été ajouté après ma réponse ! Drôle de pratique que de lancer un débat puis de s’en retirer sans même tenter de répondre à celui que l’on a attaqué !
Projet Voltaire
Chambaron
Voltairus ex machina !
Malgré votre superbe anacoluthe (Après en avoir discuté directement avec eux, ces deux utilisateurs ... ) vous procurez à presque tous une saine chute : nous retombons sur nos pieds !
Nous pourrons donc, chaque jour, faire preuve de notre petitesse, proposer une solution plutôt qu’une autre, prendre des risques et nous aventurer ? C’est merveilleux.
J’aime dans ce *service* la liberté de ton , la badinerie savante qu’on ne trouve pas ailleurs. On y prend pourtant soin de ses cadratins, on hésite, et souvent on rectifie. Parfois, on sourit. Mais le bruit, dans le tréfonds, toujours s’amplifie…
jean bordes
Merci de confirmer que le site est bel et bien vivant et qu’il profite aussi à d’autres intervenants sur Google.
J’apprécie que vous disiez ce que nous présumions déjà : « Ce service fonctionne […] en apportant des réponses concrètes à des demandes concrètes concernant l’orthographe. »
Mais que votre intervention est bienvenue.
J’ai l’impression que « c’est le calme après la tempête ».
joelle
Bonjour, très bonnes nouvelles en effet.
Je tiens à préciser que j’ai retiré mes commentaires car le dialogue de sourds -surtout à l’écrit – n’est pas mon style relationnel de prédilection ; toutefois j’ai saisi trois fois le site au plus fort de la tempête en citant les propos les plus nuisibles noyés dans le bas-bleuisme (eh oui, j’aime ce néologisme) à peu de frais de qui-vous-savez. Bonnes fêtes à tous, j