Les regards dont il couvait…
Dans un texte que je relis, je rencontre cette formulation qui me chagrine, mais je ne parviens pas à trouver l’expression idéale :
« … à en juger par les regards gourmands dont il couvait la musculature de X. »
Qu’en pensez-vous ?
« Couver des regards » me semble plus qu’hasardeux comme tournure, pour ne pas dire tout à fait fautif.
On pourrait dire par exemple :
À en juger par les regards gourmands qu’il lançait à X et sa musculature impressionnante.
…à en juger par les regards gourmands dont il couvait la musculature de X. »
La phrase (incomplète) est parfaitement correcte. On le voit à l’analyse :
Sujet/Verbe + à en juger par les regards gourmands
il couvait la musculature de X de ces regards gourmands
Le pronom relatif « dont » est un pronom qui remplace une GN complément introduit par de. C’est bien le cas ici.
Peut-être, devriez-vous nous dire e qui vous gêne dans cette formulation ?
Couver des yeux, du regard, regarder quelqu’un, quelque chose longuement, avec tendresse ou avec convoitise.
Pour la construction, Tara vous a expliqué.
Merci pour vos réponses.
C’est peut-être parce que l’expression est « couver du regard » (et non « couver des regards ») que cela m’a chagrinée…
Aurait-on écrit : « … à en juger par les yeux gourmands dont il couvait la musculature de X » ?
Vous avez raison. L’expression « couver du regard » ne peut pas être transformée en « les regards dont on les couve ». Cette transformation ne serait acceptable qu’avec « couver de regards » (couver avec des regards), expression qui n’existe pas.
On ne peut bien évidemment pas dire couver des regards, mais si le regard est qualifié + précédé d’un déterminant autre que défini, l’expression est tout à fait correcte, aussi bien au singulier qu’au pluriel :
Il couvait la musculature de X d’un regard gourmand / de regards gourmands / de ces regards gourmands / de son regard gourmand.(source)
Par conséquent la phrase objet de ce post est parfaitement bien formée.