les participes passés
Bonjour,
Encore et toujours ces participes passés un peu vicieux.
Je cite Jean-François FERRILLON dans Faussaire :
« Elle finit par éclater en sanglots comme je ne l’avais jamais vu. »
Expliquerons-nous VU avec l’idée que le « l » (je ne « l » avais pourrait remplacer : comme je n’avais jamais vu personne éclater en sanglots ainsi ?
Mais si « l » remplace cette femme qui éclate en sanglots, ne mettrions-nous pas VUE plutôt que VU : comme je ne l’avais jamais vue éclater en sanglots ?
Merci de vos avis.
Karine
C’est le sens qui décide : ici l’adverbe jamais s’applique à toute la proposition (éclater en sanglots) comme vous l’exprimez dans votre première hypothèse.
Je ne pense pas que ce soit la femme que vous n’avez jamais vue !!
ou alors il faudrait changer la formule :
je ne l’avais jamais vue (l’ =la femme) pleurer aussi fort.
Bonjour,
Merci de vos retours.
Finalement, vous êtes d’accord, c’est mal écrit… Il faudrait changer la formule ! Mais je voulais bien envisager que le « l » remplace une proposition inexistante, seulement suggérée…
Amicalement,
Karine
Aucune des deux interprétations n’est possible.
Le pronom neutre « le » ne peut pas reprendre une proposition qui n’existe pas, qui serait du type « quelqu’un pleurer ainsi », ce qui pourrait donner « quelqu’un pleurer ainsi, je ne l’avais jamais vu ». Mais après un simple « vous pleurez », un pronom neutre ne peut reprendre que « vous pleurez » et pas autre chose : « vous pleurez, je le vois ». Dans le sens que vous évoquez, il n’y a pas de pronom neutre possible, il faut dire « vous pleurez comme je n’avais jamais vu personne pleurer » et non « vous pleurez comme je ne l’avais jamais vu ».
Le pronom personnel « la » peut reprendre le sujet « elle », mais rien n’autorise à faire l’ellipse de l’infinitif : « elle pleure comme je ne l’avais jamais vue pleurer » ne peut pas devenir « elle pleure comme je ne l’avais jamais vue ».
C’est juste mal écrit.