Les locutions latines dans la réforme orthographique
Bonjour,
Grand utilisateur des règles issues des rectifications orthographiques du français de 1990 et, surtout, grand amoureux de la typographie française, une question que je ne m’étais encore jamais posée est aujourd’hui venue me démanger.
Ayant été habitué à l’écriture en italique des locutions latines – telles que a priori, a posteriori, a minima, ab initio, in solidum, etc. –, j’ai découvert il y a peu que la réforme, dans son optique de francisation des mots étrangers et latins (difficile de considérer le latin comme une langue étrangère), privilégiait l’écriture de « a posteriori » et « a priori » comme ceci : « à postériori » et « à priori » (sans italique et avec accentuation).
Vient alors ma question : les locutions latines, en les considérant francisées, peuvent-elles désormais TOUTES être écrites en romain ?
En me posant cette question, je suis venue à différencier plusieurs types de locutions qui, peut-être, ne subiraient pas tous la même règle :
- les latinismes considérés par les dictionnaires comme des expressions d’origine latine et non latines en tant que telles : « grosso modo », « infra », « bis », « de facto », « in abstracto », « in concreto », « in extremis », « in fine », « idem », etc. Ces latinismes sont en effet considérés comme des locutions adverbiales ou des adverbes par Le Larousse et Le Robert et donc tout à fait français -> peut-être à ne plus écrire en italique, donc ? ;
- les latinismes dénommés expressément locutions latines par les dictionnaires : « id est », par exemple -> peut-être à laisser en italique, car considérés comme typiquement latins et donc étrangers ? ;
- les latinismes, non pas dénommées locutions latines, mais carrément mots latins : « ad hoc », notamment -> peut-être là encore à laisser en italique car considérés comme latins ?
Merci sincèrement par avance pour vos réponses qui, j’en suis sûr, m’éclaireront au-delà de mes attentes.
Vous faites allusion à la francisation des emprunts de la réforme de 1990.
Position des rectifications de 1990 à cet égard. Elles conseillent la francisation des locutions latines. Par exemple, les formes a priori, a posteriori, in extremis sont francisées pour devenir « à priori, à posteriori, in extrémis ». Dénuées de l’italique, elles se voient composées avec des accents le cas échéant alors que le latin en est dépourvu.
Je vous laisse découvrir cet article qui est assez pointu, très développé et plus expert que moi.