Les horreurs de la guerre que j’ai vécues ou les horreurs de la guerre que j’ai vécu
Bonjour,
Venant de voir un film au cinéma, j’ai été surpris de voir en sous-titré « les horreurs de la guerre que j’ai vécu »
Je pencherais plutôt vers « Les horreurs de la guerre que j’ai vécues » (d’après ma compréhension de la phrase Les horreurs de la guerre est COD de vécu)
Pourriez-vous me donner votre avis ?
Merci par avance,
Il me semble que si le locuteur a vécu les horreurs de la guerre, « vécu » s’accordera avec « horreurs ». (vécues)
Mais si le même locuteur a vécu la guerre sans en vivre les horreurs (ce qui est toujours possible), alors le COD sera « guerre » et l’accord sera différent.(vécue)
La langue c’est aussi du sens et il est nécessaire de bien accorder pour renforcer la compréhension. Sur quoi veut-on insister ?
En tout cas, ce n’est pas « vécu » et bien sûr ce n’est pas la première ni la dernière faute repérée dans des sous-titres au cinéma.
Vous avez écrit :
«Mais si le même locuteur a vécu la guerre sans en vivre les horreurs (ce qui est toujours possible)» (Le pensez-vous vraiment ?)
Cela me sidère. Enfant j’ai connu la guerre et ses méfaits. Dans toutes les guerres il y a des horreurs et on ne peut pas les méconnaître.
On peut ne pas être totalement naïf : non seulement, certains méconnaissent les horreurs de la guerre, mais en outre les encouragent et les fomentent. Les livres d’histoire nous l’enseignent.
Bonjour,
En effet, l’accord doit être fait avec le C.O.D placé avant le verbe.
Cependant, si ce C.O.D exprime une mesure , un poids , un prix , un temps , une valeur, le participe passé reste invariable.
Bien des épreuves ont marqué les trente années qu’il a vécu en exil.
Remarque:
Les horreurs, il les a vécues pendant la guerre. Le C.O.D est ainsi horreurs.
il faut donc écrire :
« Les horreurs de la guerre que j’ai vécues »
« Il se rappelle les années de guerre qu’il a vécues quand il était encore adolescent.»
Le COD ne peut pas être « les horreurs (de la guerre) » ou bien « la guerre » ?
« Les horreurs de la guerre que j’ai vécue. » voulant dire que j’ai vécu une guerre, et il y a eu des horreurs
Ou
« Les horreurs de la guerre que j’ai vécues. » voulant dire que j’ai vécu les horreurs liées à la guerre.
Le sens n’est pas le même.
C’est essentiellement une question d’analyse de la phrase.
1) Les horreurs de « la guerre que j’ai vécue »
C’est-à-dire « la guerre que j’ai vécue » sans toutefois être directement et personnellement exposé(e) à ses horreurs.
2) « Les horreurs de la guerre » que j’ai vécues : c’est-à-dire « les horreurs que j’ai vécues » personnellement et directement pendant la guerre.
Dans le second cas se pose la question du sens de l’expression « les horreurs que j’ai vécues ». Si on comprend bien sûr tout à fait le sens de la chose, on pourrait cependant être tenté de s’interroger sur le sens réel de l’expression « vivre des horreurs ».
« Horreur » est en effet pris ici, dans son sens métonymique, pour « la chose même qui inspire un sentiment d’horreur et de répulsion ».
Si toutefois on préférait se restreindre au sens propre du mot « horreur » (c’est-à-dire à « l’impression ressentie » ou au « caractère de ce qui est susceptible d’inspirer cette impression »), on pourrait alors opter, par exemple, pour quelque chose comme :
– « Les horreurs auxquelles j’ai été exposé(e) (avec effroi) pendant la guerre » (guerre que j’ai alors, bien sûr, réellement vécue).