L’ego ou l’égo ?
Bonsoir,
Quelle est l’orthographe correcte : l’ego ou l’égo ?
Cordialement,
Yulia
Bonsoir,
C’est ego. Il n’y a pas d’accent. L’ego. C’est mon alter ego.
Dict. de l’Acad. fr. :
« EGO
nom masculin invariable
MARQUE DE DOMAINE :PHILOSOPHIE. MARQUE DE DOMAINE :PSYCHOLOGIE. Le sujet pensant et, par extension, le moi. Alter ego, voir ce mot.3 «
De rien, Yulia. 🙂
Le Robert en ligne :
« ego
DÉFINITIONS
ego nom masculin invariable
SYNONYMES
ego nom masculin
personnalité, individualité, je, moi, tempérament »
Comme je me doutais à la lecture de la question de ce que verrais, je fais une brève incursion : l’Académie française qui modifie à peine une fois par siècle son dictionnaire n’a évidemment pas mis à jour le mot égo.
Entretemps, le mot est devenu courant et s’est totalement francisé. Il faut donc l’accentuer normalement comme tous les mots latins ou étrangers. Sauf à vouloir passer pour un pédant égotiste , il faut donc écrire égo (qui admet un pluriel régulier, égos). Cette modification a d’ailleurs été entérinée par les recommandations de 1990 et on la trouve en variante dans tous les dictionnaires. L’ancienne graphie reste tolérée pour les nostalgiques des archaïsmes ou du sens philosophique strict (dans la pensée kantienne).
Vous pouvez néanmoins conserver la forme d’origine dans alter ego, locution latine pour laquelle l’italique s’impose si vous la considérez comme non francisée.
Chambaron, merci de votre brève incursion ! Elle était très utile.
« L’Académie française qui ne modifie à peine une fois par siècle son dictionnaire »
Faux. Le premier volume de la 9e édition (en cours), qui contient ego, date de bien moins que cela !
« 0n la (égo) trouve en variante dans tous les dictionnaires ».
Faux. Cf. les deux grands dicos cités ci-dessus.
Je n’en attendais pas moins de vous que de défendre aveuglément l’institution contre la logique et l’évolution de la langue.
Merci de faire remarquer le manque de mise à jour chez Le Robert : je m’en vais le leur faire remarquer de ce pas (ils reconnaissent le principe des rectifications de 1990, c’est donc plutôt un oubli, peu professionnel).