Le taux de célibataire
Bonjour,
Ecrit-on : le taux de célibataire est de … ou le taux de célibataires est de …
Donc est-ce que « célibataire » doit être pluriel ?
Je vous remercie par avance, d’autant plus que j’ai parié un pain au chocolat (ou chocolatine pour les susceptibles) avec une élève (et que par ailleurs si j’ai tort je suis discrédité auprès de ma classe pour le reste de l’année).
Bonne soirée
Très bien merci beaucoup !
Bon du coup le pain au chocolat est à ma charge …
Non ! Désolée !!
Le taux de célibataires : dénombrement possible
Et
Le taux de chômage : réalité abstraite
Bon pain au chocolat !
Ce serait plus satisfaisant si les objets dénombrables un pas un de la vie courante ne devenaient pas de simples unités de mesure fractionnables en statistiques, on éviterait le risque de perte de sens. C’est l’histoire bien connue du 2,3 enfants par femme, chiffre qui ne laisse pas d’intriguer les humoristes. En français ordinaire, on ne découpe en tranches ni les enfants ni les célibataires. Mais nous n’avons pas l’autorité pour dire aux statisticiens qu’il est incorrect de considérer les enfants et les célibataires comme de simples unités, ni de les empêcher de dire qu’il y a exactement 3,7 parents célibataires pour 10 enfants. Si on accepte qu’on parle d’unités, il faut accepter un pluriel pour les taux.
Mais si on ne veut pas parler comme un comptable de l’Inséé, utilisons la notion de célibat, mot toujours singulier, et en écrivant « le taux de célibat », nous ne fâchons ni les statisticiens ni les célibataires soucieux qu’on dissocie leur état de leur nombre.
Il n’est pas question de célibat, mais de célibataire.
Célibataire au singulier ne peut désigner qu’un seul individu, un seul.
Comment peut-on dans ces condition écrire « taux de célibataire » au singulier ?
C’est incroyable !
A moins qu’il s’agisse de chair de célibataire ! Là, oui, on peut mettre le singulier ; sinon, il faut vraiment être… enseignant pour avoir une telle idée !
Pour une fois que j’ai l’occasion de prendre ma revanche…