le silence de (la) nuit
Bonjour,
Aucun murmure ne résonne dans le silence de la nuit.
Serait-il possible d’écrire
Aucun murmure ne résonne dans le silence de nuit ?
Alors, « nuit » déterminerait « silence ».
Ou est-ce en raison de l’article défini devant « silence » qu’il faut l’employer aussi devant « nuit » ?
Ainsi, cette phrase serait-elle possible :
Le silence est disparate, il est à multiples facettes. Il y en a de tout poil : silence de nuit, silence de désert et silence des Anges ?
Merci
En effet, ces formulations ont un parfum de poésie. Mais la poésie se joue des règles et de l’usage.
Remarque : si on retire l’article à silence des anges on obtient silence d’anges.
On a en effet un gardien de nuit, un bonnet de nuit, un voyage de nuit et « de nuit » caractérise le nom qu’il suit.
un gardien de nuit s’oppose à un gardien de jour : il travaille pendant la nuit
Un bonnet de nuit est un bonnet pour la nuit qui s’oppose à un bonnet de ski par exemple (ou alors c’est une expression figée qui qualifie une personne ennuyeuse).
Un voyage de nuit est un voyage qui se passe pendant la nuit.
On ne peut pas remplacer « de nuit » par l’adjectif « nocturne » dans ces expressions : °un gardien nocturne, °un bonnet nocturne ; un voyage nocturne est possible cependant (on verra pourquoi).
C’est à dire que si « de nuit » détermine (c’est à dire qu’il permet d’identifier le référent), il ne caractérise pas (caractériser = apporter des informations essentielles sur le référent).
En revanche on parle d‘un silence nocturne et non d‘°un silence de nuit parce qu’on veut caractériser le silence et non le déterminer.
Le silence est nocturne, le gardien n’est pas nocturne le voyage peut être de nuit (se passant la nuit) ou nocturne (comme il peut être difficile, agréable, etc.).
Voici pourquoi vous écrirez : Aucun murmure ne résonne dans le silence de la nuit, du désert, des anges.
Car le silence ne peut pas être non plus désertique, ni angélique.
Ou alors vous faites de la poésie comme le dit Prince, et en ce cas, tout est permis.
Vous écrivez : Le silence est disparate, il est à multiples facettes. Il y en a de tout poil .
Certes : le silence éternel de ces espaces infinis (Pascal) – Le silence des agneaux (très spécial celui-ci) – le silence de la mer selon Vercors …
et c’est bien parce qu’il s’adit de déterminer de quel silence il s’adit qu’on a à chaque fois une détermination : de + article
Merci, Tara.
Si on me demandait de telles précisions en russe, je ne serais pas capable de les expliquer…
Tara, j’ai relu votre explication. Non, elle n’est pas cohérente. Vous dites que le silence peut être nocturne, mais pas désertique ni angélique. Pourtant, dans les trois cas, on emploie l’article défini. Puis, à mon avis, il y a un mélange entre « caractériser » et « déterminer ».
Tu fais bien d’attendre : des fois qu’il y en ait un(e) qui ait une âme de poète ! 🙂
Tara : il s’adit (2 fois) ?
Bonsoir,
C’est beau, mais il faut être , en principe, poète, pour écrire cela…
le silence des Anges est différent, parce que « des » = « de les ».
Oui, peut-être…
Mais mes phrases sont correctes, n’est-ce pas ? Toutes mes phrases ?
Oui, le silence des Anges, c’est différent, on parle en général, le silence de + les Anges en général.