Le plat que j’ai mangé, c’était/ent des pâtes
Bonjour,
Vous utiliseriez plutôt le singulier ou le pluriel ici ? :
Le plat que j’ai mangé, c’était/ent des pâtes.
Merci d’avance !
Le plat que j’ai mangé, c’était des pâtes.
Pourquoi utiliser le singulier ? Simplement parce que le sujet « ce », reprend « le plat » et non « les pâtes ».
« Pâtes » est attribut du sujet « ce » et non le sujet du verbe être.
Et :
Les pâtes que j’ai mangées, c’étaient un plat délicieux
Tara, êtes-vous sûre de « c‘étaient un plat délicieux » ?
Votre remarque m’intéresse particulièrement Joëlle.
Il m’est arrivé plus d’une fois ici, envers et contre tous (sourire) de préconiser « c’est » au lieu de « ce sont ». Cette idée selon laquelle « ce sont » appartient à la langue plus soutenue m’est toujours paru fallacieux. J’ai toujours pensé qu’il s’agit d’une hypercorrection finalement admise et valorisée.
Car en effet : toi et moi, c’est l’amour – toi et lui c’est le couple idéal : accord impossible (°ce sommes l’amour – °c’êtes le couple idéal)
Et ici (avec ces pâtes) on a un cas où on sent bien le côté artificiel de cet accord, je vous rejoins.
Dans le cas présent, je me suis dit que, parce qu’on préconise un peu partout l’accord et que donc j’avais le choix pour le présentatif pour une 3e personne du pluriel, je pouvais, à des fins pédagogiques (!!…?)choisir cette syntaxe.
les personnes que tu vois, c’est / ce sont ma famille – les pâtes, c’est/ce sont un plat délicieux.
Remarque : je préfère en effet, de beaucoup : les pâtes, c’est un plat délicieux
Il me semble que les deux phrases suivantes sont correctes et non hypercorrectes… tant que le verbe être est conjugué d’après le sujet réel.
Ces enfants, c’est ma famille !
et
Ma famille, ce sont mes enfants !
Vous avez une phrase avec une petite rupture syntaxique : » ce sont », et vous avez une virgule dans votre relative qui est déterminative. Donc, cela perturbe un peu. Pour votre phrase, dont le style est un peu « oral », je mettrais le pluriel, à cause du présentatif : Le plat que j’ai mangé, c’étaient des pâtes / c’était une salade.
Dans une phrase plus classique : sujet -verbe- attribut
Lorsque le sujet et l’attribut n’ont pas le même nombre, l’accord du verbe attributif peut poser problème.
Le plat que j’ai commandé est une salade : C’est la salade qui est le plat que j’ai commandé. Là, le sujet est bien salade.
(Vous ne diriez pas : « c’est le plat que j’a commandé qui est une salade »).
De même, ce sont les pâtes qui sont le plat que j’ai commandé et non « c’est le plat que j’a commandé qui sont des pâtes ».
==>Il est possible d’accorder le verbe avec l’élément qui le suit lorsqu’il est clair qu’il est le sujet du verbe.
Voilà la phrase qui m’inspire (exemple OQLF) :
- Mon plus grand bonheur sont ? (ou est ? ) mes enfants. (Le sujet est ici mes enfants puisqu’on peut dire : Ce sont mes enfants qui sont mon plus grand bonheur; et non : C’est mon plus grand bonheur qui sont mes enfants.)
.
Dans cette phrase, vous pouvez remplacer « des pâtes » par le pronom neutre « cela », donc conjuguez au singulier.
— Ce que j’ai mangé, c’est cela, c’est des pâtes. C’est cela que j’ai mangé.
— Ce que je préfère, c’est cela, c’est les pâtes. C’est les pâtes que je préfère.
C’est seulement quand vous parlez de choses déterminées que vous pouvez conjuguer au pluriel :
— Ce que je préfère, c’est les fruits, c’est cela.
— Les fruits que je préfère, ceux que je préfère, ce sont les fruits de mon jardin, ce sont ces fruits-là, ce sont ceux de mon jardin, ce sont les miens.
Notez que la nécessité du singulier n’est en aucun cas liée au fait syntaxique que vous avez fait précéder le « c’est / ce sont » d’un nom au singulier. Le pronom « ce » n’est pas un pronom personnel, il ne reprend jamais le nom qui précède (bien que cela ait été affirmé cent fois sur ce site). Votre phrase ne signifie pas « ce plat est des pâtes », phrase qui serait incorrecte. Dans votre phrase, le pronom « ce » ne reprend pas le mot « plat ». C’est le pronom « il » qui pourrait éventuellement reprendre le mot « plat » (le plat que j’ai mangé, il était froid). Les nombres des noms de part et d’autre du mot « ce » sont indépendants l’un de l’autre. Seules des raisons statistiques liées au sens font qu’on trouve souvent deux singuliers ou deux pluriels, mais seul un pluriel déterminé après le mot « ce » peut autoriser le pluriel « ce sont ».
Bonjour,
J’utiliserais le pluriel.
- Le plat que j’ai mangé (phrase principale) – Le sujet de cette phrase est « Le plat ». Cependant, le verbe principal se trouve dans la subordonnée relative qui suit.
- c’étaient des pâtes (subordonnée relative) – Le sujet de cette subordonnée est « des pâtes », au pluriel. Le verbe « être » est donc conjugué au pluriel pour s’accorder avec « des pâtes ».