le peu de considération porté ou portée
le peu de considération porté ou portée par les représentants
Bonjour,
Les deux sont possibles selon sur quoi vous souhaitez insister. Cependant, j’aurais une préférence pour l’accord avec le complément du nom, soit « considération ».
J’écrirais donc :
– Le peu de considération portée par les représentants
1. Selon le Projet Voltaire, avec « le peu de « , l’accord avec le verbe se fait d’après le sens, c’est-à-dire selon que « le peu » signifie :
a) « c’est suffisant » ==> accord avec le complément de « le peu de » :
Le peu d’affaires que je possède sont en réalité bien suffisantes. (= le peu de signifiant » une petite quantité de « , le verbe s’accorde avec le complément)
b) « il n’y en pas assez » ==> invariable
– Le peu d’encouragements que j’ai reçus ne m’a pas incité à continuer.
(= le peu de signifiant » le manque de, l’insuffisance de « , le verbe s’accorde avec l’adverbe de quantité nominalisé – au singulier)
[On notera que si Voltaire n’accorde pas le verbe inciter, il accorde le participe passé reçu. Pas très logique ! Je vais aller voir d’autres sources]
2. Selon le Bon Usage, l’accord se fait souvent avec l’adverbe nominalisé [Voilà qui nous aide !]
3. La BDL rejoint Voltaire, avec un exemple plus cohérent
« Le verbe qui accompagne le peu de au sens de « l’insuffisance de » reste au singulier. Exemple : Le peu de signatures d’appui que les responsables ont recueilli les a incités à tout .
======> Donc, pour vous : « Le peu de considération porté par les représentants… »
Holà ! pas si vite, mon cher e_magnin 😊
Selon la règle du projet Voltaire que vous citez, on ne peut pas conclure sans connaître le reste de la phrase :
a) le peu de considération portée par les représentants a suffi à faire aboutir ce projet
b) le peu de considération porté par les représentants n’a pas suffi à faire aboutir ce projet.
Par ailleurs, dans votre phrase b), incité ne participe pas, il se rapporte au pronom COD m’ (moi) donc il reste de toute façon au singulier (il ne faut pas le souligner). Je suis en revanche d’accord avec vous, à première vue il semble pour le moins curieux d’accorder reçus au pluriel et ne m’a au singulier, les deux se rapportant a priori au même antécédent (le peu d’encouragements). On peut choisir le singulier ou le pluriel (Voltaire conseillant ici le singulier) mais il faudrait s’y tenir, ici on est un peu entre deux chaises.
Evinrude
Pour pouvoir répondre à votre question, il faudrait en savoir plus sur le contexte : pouvez-vous nous indiquer la phrase complète ?