Le h « expiré » en français
Bonjour à tous, je me posais la question de savoir pourquoi l’Académie français n’avait pas rectifiée cette erreur, le h n’est jamais aspiré mais expiré (parfois), dans certains exclamations.
« Certaines exclamations » (faute de frappe).
Académie française (bien sûr).
Tout de même, la moindre des choses est de se relire avant de poster une question, ne pensez-vous pas ?
En effet, on ne l’aspire pas, mais on n’expire pas vraiment, c’est une position de la gorge.
Lisez pour plus d’informations, l’article suivant sur wikipédia :
Consonne fricative glottale sourde
son consonantique
C’est un sujet intéressant sur lequel j’avais travaillé.
Voir ICI le message que j’avais publié sur mon compte Twitter, qui donne des éléments de réponse et des illustrations.
Autrement dit, il ne s’agit pas d’une « erreur » mais d’une évolution récente autour du mot qui brouille son sens d’origine qui est « souffler » (exhaler)…
Merci de l’explication. Ce terme devrait pourtant être rectifié, cela prête à confusion.
Certes . Mais le nombre de modifications à faire dans notre lexique est tel que personne n’ose s’y atteler. Quelques modestes rectifications ont déclenché des tempêtes il y trente ans et ne sont toujours pas digérées. Si les linguistes ont des suggestions, qu’ils les fassent…
En anglais on dit « pronounced H », on ne précise pas car c’est évident.
Oui car c’est un son qui existe en anglais et non en français…
L’anomalie française, c’est le h dit muet car il n’a aucune fonction phonétique. Il n’a été introduit que pour transcrire l’esprit rude du grec et la lettre thêta (θ, Θ). L’anglais a en partie suivi…
Désolé Joelle, cela existe en français, c’est expiré dans certaines exclamations : Ah !
On n’en parle pas car cela n’intéresse pas grand monde…
Dans l’exclamation « Ah ! » le H n’est justement ni aspiré ni audible.
D’où la différence de graphie entre oh et ho (idem avec eh-hé, ouh-hou, etc.) dans lequel l’aspiration du h marque plus fortement l’interjection…
oui il existe dans ha, ho et hop… mais ce n’est pas massif.
Manuel,
« Confusion » est un bien grand mot, vous ne trouvez pas ?
C’est loin d’être la plus grande contradiction des règles de phonétique, ou de la langue française en général, à mon sens.
En anglais, en effet le H au début de certains mots est prononcé en « soufflant » du fond de la gorge.
En revanche, en français ça n’est pas le cas.
Dans les mots comme « hérisson / héro / hauteur / hasard / honte », le H est dit « aspiré », mais on ne le prononce pas pour autant du fond de la gorge. Diriez-vous « le HHHasard » ou « la HHHonte » en « expirant le H » comme vous dites ?
Non, évidemment, car cette prononciation est tombée en désuétude depuis le XVIIIème siècle.
H muet ou aspiré. L’h dit aspiré ne s’entend pas (sauf dans certaines onomatopées), mais il interdit la liaison et l’élision. Notons simplement quelques cas (cf. B.U. n° 48 et n° 49).
Joseph HANSE, Nouveau dictionnaire des difficultés du français moderne, troisième édition, p. 441, De Boeck-Duculot.
La prononciation est tombée en désuétude puis l’Empire.
PHONÉTIQUE. On distingue deux sortes de h, le h muet et le h dit aspiré. Le h muet, comme dans un homme, une heure, des herbes, l’hyène, son habileté, exhiber, le bonheur, est un signe purement orthographique, le plus souvent lié à l’étymologie, et n’a aucun effet sur la prononciation. Le h dit aspiré ne s’entend plus que dans certaines interjections et onomatopées comme Ha ! Hé ! Hue ! Hop ! ou Hum ! ou, quelquefois, dans des verbes comme Hennir, Hisser, Hurler. Placé à l’initiale ou à l’intérieur d’un mot, il empêche la liaison et l’élision, comme dans nous hurlons, un hasard, le handicap, des héros, la honte, enhardir, trahir, dehors, un bahut, des cahots. Dans ce Dictionnaire, le signe ’, précédant l’initiale du mot, indique un h aspiré.
Dict. de l’Ac. fr.
Chambaron
En cas d’erreur (ou de repentir), vous pouvez corriger directement votre question même après l’avoir publiée. C’est beaucoup mieux que de faire des « réponses » ce qui nuit à la lisibilité du site.
Cathy Lévy
N’avait pas rectifié (erreur d’accord)