L’´actrice que j’avais imaginé(e) / les cas échéant(s)
Bonjour,
J’ai deux points à soumettre.
1) Le participe passé « cru, pensé, imaginé ».
a) On écrira :
– Elle est bien l’actrice que j’avais cru (pensé) « j’ai cru (pensé) quoi ? qu’elle était cette actrice ». Le COD est la proposition infinitive sous-entendue.
Mais avec le participe passé « imaginé » les deux accords me semblent possibles. Qu’en pensez-vous ?
– Elle est bien l’actrice que j’avais imaginé(e)(j’ai imaginé quoi ? qu’elle était cette actrice ou j’ai imaginé quoi ? l’actrice)
b) Accord du participe passé « cru » dans le sens de croire quelqu’un. En ce sens, on fait bien l’accord n’est-ce pas ?
– Je ne les ai pas crues, elles mentent souvent.
2) J’ai lu cette phrase dans un livre. « échéant » au singulier m’a surpris, je l’aurais écrit avec un « s ». Mais peut-être y a-t-il une exception. Qu’en pensez-vous ?
– L’administration nécessite l’utilisation de biens qu’elle acquiert, les cas échéant, par expropriation {…}
Merci pour vos réponses
Bonjour Tony,
1) a) oui, grammaticalement, l’accord est effectivement possible : elle est bien l’actrice que j’avais imaginé [qu’elle était] ou elle est bien l’actrice que j’avais imaginée (j’avais imaginé une actrice, et c’était elle).
b) oui, bien sûr, les est bien COD de croire, donc je ne les ai pas crues
2) la locution usuelle est bien le cas échéant (échéant est le participe présent du verbe échoir et se rapporte à le cas, donc il ne pourrait absolument pas être au pluriel). Cela signifie littéralement « si ce cas venait à arriver ».
Bonjour Christian,
Merci pour votre confirmation.
C’est incroyable les distinctions de sens qu’il peut y avoir parfois ..
Quant au point 2, il n’est pas possible d’écrire « les cas échéants » si je comprends bien ? On ne peut qu’utiliser cette formule au singulier ?
Il existe bien un adjectif échéant/échéante qui lui s’accorde au pluriel, mais il n’est à ma connaissance utilisé que dans de rares expressions juridiques, et il a le sens précis de « qui arrive à échéance ». Ici il s’agit de la locution figée le cas échéant, dans laquelle ni par le sens ni par la construction je ne pense qu’on puisse considérer qu’il s’agisse de l’adjectif (d’ailleurs y mettre les cas au pluriel ne me semble pas justifié, voire fautif).