La syntaxe de cette phrase est-elle correcte ?
Il faut croire à un rêve pour l’accomplir.
Pour ma part, cela me semble tout à fait correcte. Je parle du personnage principal de Bienvenue à Gattaca qui rêve de partir dans l’espace, mais aussi en général. Cependant, je vois beaucoup « croire en ses rêves » avec l’utilisation du pluriel et du possessif. J’aurais pu utiliser « croire en son rêve », « croire à son rêve », « croire en un rêve », mais ma phrase doit se limiter à 42 caractères. « croire en un rêve » me semble être une construction fautive.
Bref, j’ai des doutes sur l’utilisation possible des prépositions « à » et/ou « en », tout comme d’utiliser « un » et/ou « son ». Pouvez-vous m’éclairer ?
Bonjour,
À la lueur de la nuance que fait l’Académie, je pense que vous pouvez utiliser : croire à son rêve ou à ses rêves, car il s’agit bien de les juger réels ou réalisables. Pour l’emploi du singulier ou du pluriel, c’est à vous de voir, car tout dépend de ce que vous voulez dire. « Croire à un rêve » est correct mais forme un hiatus pas très élégant. « Croire en » ne me semble pas approprié ici.
Il faut croire à son rêve pour l’accomplir. S’il s’agit d’un titre, cela fait bien 42 caractères (sans le point). 😉
Bonjour Juliano, la nuance entre croire à quelque chose et croire en quelque chose (ou quelqu’un) avait été discutée ici, vous y trouverez des informations plus précises. Quoi qu’il en soit, croire à un rêve me semble tout à fait correct, et même préférable dans ce contexte à croire en un ou en ses rêves : j’ai fait un rêve et j’y crois, je crois à ce rêve, je crois à ce que j’y ai vu et ce que j’y ai fait…
Bonjour Juliano !
On ne trouve pas croire en ou à un/ses rêves dans les grands dictionnaires actuels.
Il est très difficile de dire s’il convient de choisir à ou en à l’aide de ces ouvrages dictionnairiques (y compris le Dictionnaire de l’Académie française). En effet, croire en ses rêves signifie « croire à la possibilité de réaliser ses rêves », et aucun de ces ouvrages ne comporte un tel sens.
Par contre, les auteurs et les écrivains qui sont cités dans Ngram Viewer utilisent la préposition à. Voyez ce graphique.
Un des exemples cités dans Ngram :
« Marcel Proust C’est dormir toute sa vie que de croire à ses rêves« .
Conclusion : Je dirais croire à un rêve, à mes rêves, etc.
Bonsoir, Christian, Evinrude, Prince, merci pour vos réponses et vos liens (autre question, la réponse de l’Académie et le graphique).
Le sens du mot rêve que j’utilise est celui-ci : 3. Ce à quoi on aspire le plus ardemment ; désir très vif, dont on ne sait si on pourra le réaliser.
Le rêve du personnage principal est de partir dans l’espace, mais dans une société où la génétique est le premier critère, cet homme né naturellement ne peut être retenu comme un candidat sérieux.
Au vu de la réponse de l’Académicien, j’ai pensé que « en » était plus fort et symbolisait l’abandon de cet homme pour son accomplir son rêve. Comme vos trois avis penchent pour la préposition « à » et que le graphique montre que c’est la plus utilisée, je vais finalement la retenir.
Il me reste à trancher dans une limite de 42 caractères, car j’en utilise déjà 98 sur les 140 autorisés dans l’exercice d’une micro-critique.
1- Il faut croire à un rêve pour l’accomplir.
2- Il faut croire à son rêve pour l’achever.
3- Il faut croire à son rêve pour le vivre.
Je pense que la 3- est d’un registre familier (vivre son rêve), la 1- présente un hiatus et il manque l’appartenance.
J’ai donc une préférence pour la 2- avec ce sens au mot « achever » : 1. Finir ce qui a été commencé, le mener à son terme.
Question bonus : Vous écririez Mère Nature ou mère Nature (allégorie) ?
Et « croire à son rêve pour le réaliser » ? C’est peut-être moins littéraire, mais vous seriez pile à 42.
Evinrude, j’y ai pensé avec « accomplir », mais cela donne une phrase nominale. Remarque, j’en ai déjà fait. Je vais plutôt rester sur une phrase verbale, je pense.
« Pour accomplir son rêve, il faut y croire. » (= 42 signes)
C’est marrant comme vous pensez également au même phrase que moi. J’avais aussi cette phrase, mais je me suis demandé si le nom « rêve » pouvait se retrouver dans le CC de but au lieu de la proposition principale. C’est pourquoi, j’avais opté par la suite pour : Il faut croire à son rêve pour l’accomplir. Ce qui fait un caractère de trop, donc le dilemme de la reformulation. Avec du recul, je vais revenir à cette phrase que vous proposez également, car elle me semble tout à fait correct. (J’ai tendance quelquefois à me compliquer la vie.) : Pour accomplir son rêve, il faut y croire.
Merci bien pour vos réponses.