La seule alternative
Je lis dans un grand journal : « La seule alternative à ce parti, c’est nous. »
Cette phrase est-elle correcte, car il me semble qu’une alternative se compose de deux choix ?
Ce mot galvaudé n’est même plus une faute de langue : il est malheureusement devenu la pâture quotidienne de tant de gens, et leur expliquer que « variante », « option » et tous les composés avec « autre » seraient plus adéquats, ne sert pas plus qu’un emplâtre sur une jambe de bois.
Il y a tant de mots qui renient leur étymologie, se moquent de leur ascendance et disent ce que bon leur semble…
Pour sauver l’essentiel de la langue, il m’arrive de jeter du lest par-dessus le bastingage : « alternative » en fait partie. Il est cuit, on ne peut plus rien pour lui, et les requins qui hantent le sillage se le partagent à l’envi. C’est répugnant, mais c’est comme ça…
Oui, cela est correct.
Comme le dit Chambaron, il s’agit d’un usage critiqué. D’après le Robert, un calque de l’anglais en serait la cause : le terme alternative y désigne, en plus de nos acceptions françaises, l’une des deux possibilités de l’alternative que nous connaissons (il fait ainsi office de synonyme de choix). Mauvaises traductions et bilinguismes (prétendus) imparfaits sont sans doute la cause de cet abus de langage. Notons que tous les dictionnaires ne mentionnent pas cette définition (apparue après le XXe siècle).
Dans le langage soigné, on se gardera de l’employer pour désigner autre chose qu’une situation présentant deux options, mais il est difficile de condamner cet usage qui va grandissant.
Remarquons avec une pointe d’humour que l’expression « une autre alternative », si souvent critiquée, désigne en réalité une alternative alternative à l’alternative initialement envisagée, ce qui nous fait quatre choix en tout.
Pour moi, ce n’est pas correct. Lorsque l’on emploi le mot « alternative » c’est qu’il y a plusieurs possibilités/choix or ici, un seul est proposé: « c’est nous ».
Après suivant le contexte de l’article, il faut savoir que c’est aussi une façon de mettre en valeur le parti en question….
« Lorsque l’on emploie… »
Une faute de langue ne peut justifier « une façon de mettre en valeur le parti en question ».
C’était Nicolas sarkozy : La seule alternative crédible c’est nous.