Judoka ou judodate
Doit-on dire une judokate ou une judoka ?
Merci.
Bonjour Isabelle.
Les choses ne semblent pas fixées de façon ferme.
Selon l’Office québécois de la langue française (OQLF, un site de référence), judoka est masculin ou féminin. Il précise que la forme judokate n’est pas retenue. Ce n’est pas l’avis de Wikitionnaire qui donne judoka masculin et féminin (ici) mais accepte judokate (là), en citant plusieurs auteurs (pas seulement des articles de presse).
À vous de voir, donc. Si, par exemple, vous penchez pour la féminisation des noms de métiers, mettez judokate. Si vous pensez que, pour mettre un terme au sexisme de la langue, il convient de rendre tous les mots épicènes et de ne différencier le genre que par l’article, vous préférerez dire une judoka.
Merci Grand maître.
Pour ma part, mon oreille a toujours été habituée à »judokate ». 🙂
Attention, Wikipédia n’est pas une référence absolue.
Commwe le dit jbambaggi, il faut l’écrire selon sa sensibiité :
une judokate, une judoka (Le Robert).
Je ne retiendrais pas « une judokat », lui préférant « une judoka ».
Moi, j’aime bien : une judoka, le trouvant plus élégant (mais ça n’engage que moi).
C’est bien judoka que je voulais écrire et le ‘t’ n’était pas voulu ! Je corrige de ce pas !
Moi aussi, j’aime bien une judoka (mais je penche pour la concentration du genre sur l’article et la formation de mots tous épicènes… ce qui n’est pas pour demain !).
Les noms épicènes sont la solution à de nombreux soucis de féminisation. Non seulement ils sont toujours la norme ministérielle de 1986 pour certaines désinences à problèmes (une acteur, une professeur, etc.), mais ils sont d’usage courant et consensuel (le féminin est marqué par l’article). Seule l’Académie n’a pas encore pris acte de cette évolution alors qu’elle affiche son respect pour l’usage lorsqu’il est conforme aux règles habituelles de formation.
Par ailleurs, il n’est pas traditionnel de féminiser les mots directement importés d’une langue étrangère (clown, gourou, imprésario, jockey). Il est enfin cohérent dans le cas de marquage du féminin d’accepter les autres termes notamment aïkidokate et karatékate, ce qui n’est pas gagné.
Hors linguistique, les deux mots seront départagés par l’usage interne des fédérations sportives et des journalistes. Pour le judo, la F.F.J. ne semble pas connaitre le terme judokate (il n’est d’ailleurs pas féminisé en japonais) mais les commentateurs s’en donnent à cœur joie avec les succès de l’équipe de France féminine.
Pour en finir, étant donné l’intensité et la rapidité à laquelle apparaissent de nouveaux sports, il est prudent de conserver une troisième solution avec le mot pratiquant (pratiquante) de telle ou telle discipline.