je m’étais imaginé / imaginée
Bonjour,
Dans la phrase : « Je m’étais imaginé(e) que pour une fois, le bonheur avait frappé à ma porte. » faut-il accorder le participe passé, sachant que c’est une femme qui parle.
J’avais fait l’accord mais la correctrice a changé pour « Je m’étais imaginé » et je ne comprends pas bien pourquoi… Est-ce parce que « que le bonheur avait frappé à ma porte » est considéré comme un COD ?
Le verbe s’imaginer (avec le pronom incorporé) n’est en effet pas ici un verbe réfléchi. Comme vous le dites (et votre correcteur avec vous), le C.O.D. est le groupe qui suit (que le bonheur avait frappé à ma porte). Il n’y a donc pas d’accord du participe.
La règle particulière d’accord est souvent présentée dans les ouvrages d’orthographe comme celle des verbes pronominaux qui admettent un complément d’objet direct. Accord avec le cod s’il est placé avant, sinon pas d’accord.
Sachez cependant que si vous préparez le certificat Voltaire, cette règle sera présentée autrement. Certaines constructions sont dites accidentellement pronominales , ce sont les formes réfléchies et réciproques. En fait, le verbe admet un cod ou un coi, il se conjugue normalement avec l’auxiliaire avoir , mais exceptionnellement l’auxiliaire est remplacé par être lorsque le cod ou le coi est un pronom représentant soi-même :
Elle lui a lavé les mains / Elle s’est lavé les mains
Exclusivement les verbes réfléchis et réciproques sont concernés. S’imaginer peut-il être une forme réfléchie ? Manifestement oui : Elle lui avait imaginé un destin hors du commun / Elle s’était imaginé un destin hors du commun.